L’actuel régime n’a pas encore tiré leçon des cafouillages ayant discrédité certains concours de recrutement au Bénin. La Rupture qui a promis de mettre de l’ordre  dans la gestion des…

Recrutement des auditeurs de justice : La Rupture expose son inefficacité

Recrutement des auditeurs de justice : La Rupture expose son inefficacité

L’actuel régime n’a pas encore tiré leçon des cafouillages ayant discrédité certains concours de recrutement au Bénin. La Rupture qui a promis de mettre de l’ordre  dans la gestion des affaires publiques, perd le nord. Les dignitaires du régime de Talon se mélangent les pinceaux au point que beaucoup  commencent à s’interroger sur leur capacité à gérer le pouvoir. Le dernier concours de recrutement des auditeurs de justice connaît quelques dysfonctionnements. De graves dysfonctionnements selon certains observateurs. En effet, le 24 juin dernier, après un report de la date des compositions difficilement justifié, ledit concours a été enfin organisé. Après plusieurs mois de souffrance, plusieurs milliers de candidats ont été soumis à trois épreuves. Mais la deuxième épreuve consacrée à la Procédure pénale a été mal libellée dans l’une des salles de composition. Alors que le sujet était intitulé  « Pouvoirs du juge dans l’instruction préparatoire », l’un des surveillants de la salle «maudite », a lu « Pouvoirs du juge dans l’instruction pénale ». Une erreur monumentale qui influencera inéluctablement la bonne organisation de ce concours devenu un label depuis plusieurs années.  C’est une erreur  grave puisque l’acte du surveillant  distrait obligera les correcteurs à évaluer les candidats à travers deux différentes épreuves. Une éventualité qui pourrait porter préjudice à plusieurs candidats. Et  elle démontre l’impréparation ayant caractérisé toute l’organisation. C’est tout de même curieux  que les organisateurs du concours n’aient pas multiplié les supports de sujet. Pour un test aussi sérieux, toutes les précautions devraient être prises pour éviter les dysfonctionnements préjudiciables. Certains observateurs montrent que le ministre Joseph Djogbénou n’a pas joué efficacement son rôle. Pour eux, c’est à l’étape du processus où il est intervenu que la défaillance a été notée. Cette énième faute de la Rupture met en difficulté plusieurs jeunes et de nombreuses familles déjà inquiets.  Ce n’est en réalité pas la première erreur de la Rupture qui a promis l’équité au peuple lors de la campagne présidentielle de 2016. Le régime avait révélé ses limites à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Un test de recrutement d’une centaine d’agents y avait été annulé, il y a quelques semaines, suite à de nombreuses irrégularités décelées et dénoncées par les organisations syndicales. La Rupture déçoit. La désillusion gagne du terrain. Le régime de Patrice Talon  fait de moins en moins espérer. Beaucoup craignent, avec raison, qu’il fasse pire que le Changement.

Mike MAHOUNA