Parakou accueille le samedi prochain l’édition 2017 de la fête nationale du cotonculteur (Fnc). Il s’agit d’un rendez-vous de célébration de la bravoure des producteurs au cours duquel l’Association Interprofessionnelle…

Narcisse Djègui à propos de la fête nationale du cotonculteur : « L’Aic va distinguer plus de 150 producteurs pour motiver les acteurs à mieux faire »

Narcisse Djègui à propos de la fête nationale du cotonculteur : « L’Aic va distinguer plus de 150 producteurs pour motiver les acteurs à mieux faire »

Parakou accueille le samedi prochain l’édition 2017 de la fête nationale du cotonculteur (Fnc). Il s’agit d’un rendez-vous de célébration de la bravoure des producteurs au cours duquel l’Association Interprofessionnelle du Coton (Aic) récompense plus de 150 meilleurs producteurs de la campagne 2016-2017. A travers cette interview, le Secrétaire Permanent de l’Aic Narcisse Djègui revient sur les motivations de cet évènement et annonce les perspectives de la prochaine campagne.

Pourquoi l’Aic distingue-t-elle les meilleurs producteurs de la campagne 2016-2017, le samedi prochain, à la fête nationale du cotonculteur ?
Cette manifestation est organisée pour la simple raison que, au cours de la campagne 2016-2017, nous avons eu une production record d’environ 451 209 tonnes. C’est l’œuvre des producteurs qui ont cru en nous, puisque ce n’était pas évident, et nous avons pris toutes les dispositions pour en arriver là. A partir du moment où ils nous ont aidés à avoir une production record, il est normal qu’on les récompense. C’est l’une des raisons de l’organisation de cette fête pour gratifier les producteurs, aussi bien au niveau national que communal, afin de les encourager à mieux faire. C’est aussi une occasion pour que tous les acteurs se retrouvent. Les égreneurs aussi ont travaillé pour qu’on puisse vite finir l’égrenage. Il n’y a plus de coton dans les champs. Même si nous avons eu quelques difficultés au début avec les transporteurs, ils nous ont aidés à évacuer le coton des champs. Je n’oublierai pas les banquiers. Nous avons payé beaucoup de sous en un temps record. Il faut que tout ce monde se retrouve, puisque chacun y a contribué à cœur joie. Et les résultats sont là aujourd’hui.

Suivant quels critères les producteurs qui seront récompensés ont-ils été identifiés ?
Premièrement, nous avons retenu de primer les cinq meilleures coopératives villageoises de producteurs de Coton (Cvpc) issues de cinq départements. Etant donné que nous voulons célébrer l’excellence, nous avons retenu les départements qui ont eu un niveau de production supérieur à 5.000 tonnes. C’est pour encourager les autres départements à faire de même puisqu’ils ont eux aussi du potentiel. Nous allons primer également les cinq meilleurs producteurs ayant le niveau de production le plus élevé sur le plan national dont au moins une femme. Les femmes ne font pas le coton autant que les hommes, mais nous avons voulu quand même promouvoir celles qui ont bien travaillé. Nous allons aussi récompenser pour la quantité, mais la qualité en nous appuyant sur le rendement. Les 6 meilleurs producteurs dans deux zones (Nord et Centre Sud) ayant les meilleurs rendements dont au moins une femme seront ainsi distingués. Ensuite, pour qu’on ne dise pas que nous avons primé seulement les gens aux niveaux national et départemental, nous sommes allés au niveau des communes pour primer les trois meilleurs producteurs dont une femme par commune. Tout ceci fait un total de plus de 150 producteurs à primer. Cependant, nous ferons un clin d’œil aux organisations des producteurs. Partout où il y a une bonne entente, on a souvent un bon résultat. Lorsque nous avons repris les activités en 2016, nous avons eu trois groupes de producteurs que nous avons réunis dans un comité transitoire. Ça a été une des clés du succès de la campagne. On a réussi à démontrer que ce qui nous unit le plus, c’est la production du coton. Ainsi, les 13 membres du comité national transitoire des producteurs de Coton seront récompensés pour leurs contributions.

De quoi seront composés les prix qui seront décernés aux lauréats ?
Ce sont des lots en nature. Certains recevront des lots en espèces. Mais nous avons mis l’accent sur les lots en nature, c’est-à-dire des équipements qui leur permettront d’améliorer leurs performances. Je réserve la surprise pour la fête puisque les lots seront exposés. Par ailleurs, en ce qui concerne le choix de Parakou, il faut souligner que la plus grande production se fait dans le septentrion. Nous avons estimé que Parakou n’est pas aussi loin du Sud et dispose des infrastructures pour accueillir tout le monde. Nous attendons 1500 personnes. Les invitations sont parties déjà. Les ministères impliqués et les Ptf qui nous assistent sont attendus. Il y aura des personnalités dont nous réservons la surprise pour le moment.

Quelles sont les retombées attendues de cette manifestation ?
Les producteurs sont déjà informés que les meilleurs d’entre eux seront primés. D’ailleurs, c’est avec leurs organisations que nous avons retenu les lauréats. Ils étaient très contents par rapport aux critères, notamment le rendement. L’une des grandes orientations de la campagne en cours, c’est notre programme relatif à l’intensification. Pour cette campagne, nous sommes à un peu plus de 500.000 hectares. Nous ne pouvons pas continuer à élargir indéfiniment, d’où la nécessité de mettre l’accent sur le rendement. Une des retombées de cette manifestation, c’est le fait que les producteurs se sentent encouragés.

Quel est le niveau de préparation de la prochaine campagne ?
Nous avons une prévision d’emblavures de 450.000 hectares. L’année dernière, nous avons fait 418947 hectares. Avec les déclarations d’emblavures au niveau du septentrion, puisque qu’on sème plus tard dans le Sud que dans le Nord, nous sommes déjà à un niveau supérieur à 500 000 hectares. C’est possible que nous atteignions les 500.000 tonnes si dame nature est avec nous. Partout, les producteurs sont contents. Et je crois que c’est parce qu’ils ont trouvé leurs comptes.
Propos recueillis par Fulbert ADJIMEHOSSOU

20-07-2017, La rédaction