« L’Invité politique » de Capp Fm a reçu, le vendredi 11 août 2017, un administrateur des Banques. Il s’agit de Mounirou Bachabi. Spécialiste en microcrédit, en Partenariat public privé…

« L’Invité politique » de Capp Fm: Mounirou Bachabi plaide pour l’usine d’égrenage de Africa Agro Industries

« L’Invité politique » de Capp Fm: Mounirou Bachabi plaide pour l’usine d’égrenage de Africa Agro Industries

« L’Invité politique » de Capp Fm a reçu, le vendredi 11 août 2017, un administrateur des Banques. Il s’agit de Mounirou Bachabi. Spécialiste en microcrédit, en Partenariat public privé (PPP) et ancien Directeur général par intérim de Padme, il a passé en revue l’actualité politique, son bilan à la tête de l’Association pour la Promotion et l’appui au développement des micro-entreprises (Padme) et la polémique à l’autorisation à une usine intégrée d’égrenage de coton en cours d’installation dans le Septentrion. Dans son intervention, l’expert a plaidé en faveur de la société Africa Agro Industries S.a. Comme pour justifier son plaidoyer, il a expliqué combien cette initiative pourrait contribuer à créer de la valeur ajoutée et des emplois est en souffrance actuellement. Pour Mounirou Bachabi, le promoteur n’est ni de près ni de loin mêlé aux contestations distillées sur les réseaux sociaux. S’il est vrai que le projet déjà réalisé à près de 40% s’est vu retirer l’autorisation en mai dernier alors même qu’en décembre 2016, le promoteur avait obtenu le récépissé de conformité, il est une évidence que ce dernier n’est nullement dans un affrontement avec les autorités. Au contraire, il s’est rapproché du ministre d’Etat pour un règlement à l’amiable. A Mounirou Bachabi de plaider pour une reprise des travaux afin d’ériger cette usine dans la Nord du pays. Il laisse entendre que l’argument selon lequel la capacité d’égrenage de l’usine ne couvre pas la production cotonnière ne saurait être valable. Le gouvernement doit se mettre dans une perspective d’accroissement des productions et autoriser l’implantation de l’usine, soutient-il. Mounirou Bachabi qui croit, en tout cas, à un terrain d’entente entre les deux parties martèle que « si nous ne transformons pas sur place nos matières premières, on ne peut pas créer de la valeur ajoutée ».

Son passage à PADME

Ancien Directeur général par intérim de Padme, l’invité de Wilfried Ahouassou a saisi l’occasion de cette émission pour faire un point de ses actions à la tête de la structure de microfinance après 13 mois. Il estime que tout ce qui est actes administratifs a été fait et un plan de redressement a été même proposé pour la création d’une société anonyme parce que la gestion par intérim depuis 2008, passée entre temps sous administration provisoire, n’arrangeait pas les choses. « Mais à ma grande surprise dès le dépôt, le 9 février, du plan de redressement, au lieu que le comité de suivi convoque une session pour valider ce plan, j’ai été surpris par mon départ », regrette-t-il. Il part, tout de même, la tête haute : « J’ai multiplié au moins le résultat par quatre. J’ai quitté 149 millions à 585 millions, compte certifié. Mieux, j’ai pu mettre la maison sous administration provisoire et tous les indicateurs étaient au vert quand je partais », s’est réjoui Mounirou Bachabi, qui visiblement n’est pas accroché au poste. Son souhait, c’est de faire valoir ses compétences ailleurs, au cas où le chef de l’Etat lui ferait confiance. Bref, son limogeage ne paraît pas à ses yeux la bienvenue.

Regard sur l’ère Talon

Au cours de l’émission, le journaliste n’a pas occulté de recueillir l’avis de son invité sur le nouveau mode de gouvernance au Bénin. Mais avant de répondre à la question, le président du Mouvement national pour la construction du Bénin du futur (Mncbf), Mounirou Bachabi, a rassuré l’opinion nationale et internationale de ce que le mouvement qu’il dirige partage désormais les actions du régime de la Rupture. Opinant sur la lettre du président Patrice Talon à ses ministres de surseoir aux marchés gré à gré non visés par le conseil des ministres, Mounirou Bachabi estime qu’il ne devrait pas avoir de polémique. « Ce que le chef de l’Etat a fait n’est qu’un rappel à l’ordre. Le gré à gré est consacré dans le Code des marchés publics par l’article 51 comme mesure d’exception. Donc quand ça devient une règle ordinaire, c’est normal que le capitaine sonne la fin de la récréation », a laissé entendre l’invité qui a tenu à saluer la décision contrairement à ceux qui pensent qu’elle est intervenue tard. « On y gagne beaucoup, ça va remettre la concurrence dans les marchés publics. C’est dans l’intérêt supérieur de l’Etat », approuve-t-il. Au sujet de la situation de morosité économique et le climat des affaires qui n’est pas rayonnant, l’Administrateur des Banques lie ça au changement de régime. Selon lui, cette mutation pourrait provoquer une réticence ou méfiance chez les opérateurs économiques et autres investisseurs. Que l’Etat pose des actes concrets pour que la situation ne perdure pas, a préconisé Mounirou Bachabi qui, dans le même ordre d’idées, a souhaité que le Bénin explore et tire réellement profit de l’opportunité que constitue le marché nigérian. Par ailleurs, le politique a également donné son avis sur la révocation du maire de Cotonou par le gouvernement. « Léhady Soglo n’a pas compris que dans un bateau il n’y a qu’un seul capitaine », a-t-il déploré d’entrée. Pour l’ancien Dg par intérim de Padme, la révocation a bel et bien été faite suivant les textes. « Et même si ce n’était pas le cas, je crois qu’il y a des voies de recours », a-t-il indiqué. Pour ce mouvement qui a soutenu les actions de l’ancien président de la République Yayi Boni jusqu’en 2016, la page de la candidature du joker Lionel Zinsou à la présidentielle est tournée. « Nous sommes de bons perdants. Quand on perd, il faut tirer les enseignements », a confessé le président du Mncbf.

Emmanuel GBETO