Les populations de Cotonou ne veulent pas perdre leur temps. Mercredi 1er novembre, date de démarrage du Recensement administratif initial à vocation d’identification de la population (Ravip), elles sont sorties…

Recensement administratif à vocation d’identification de la population: Affluence au premier jour de l’opération à Cotonou

Recensement administratif à vocation d’identification de la population: Affluence au premier jour de l’opération à Cotonou

Les populations de Cotonou ne veulent pas perdre leur temps. Mercredi 1er novembre, date de démarrage du Recensement administratif initial à vocation d’identification de la population (Ravip), elles sont sorties massivement pour se faire enrôler.

Ce 1er novembre, de longues files d’attente d’enregistrement ont été constatées dans les centres d’enrôlement du Recensement administratif initial à vocation d’identification de la population (Ravip) dans les arrondissements de Cotonou. Des files qui peinent à rompre, en raison du temps mis pour enregistrer chaque citoyen. Qu’importe ! Même s’ils rouspètent, les citoyens rencontrés voudraient « vite faire partie du fichier », comme Kélani Assani, rencontré à Djidjè.
Dans cette localité de la ville de Cotonou, une forte délégation de responsables impliqués dans la réalisation du Ravip a d’ailleurs sillonné plusieurs points d’enregistrement pour s’assurer que les opérations ont effectivement démarré. La délégation a été aussi satisfaite de constater que les populations ont entendu les messages qui les invitaient à se faire enrôler. Une discipline que le préfet du Littoral, Modeste Toboula, a salué au poste d’enrôlement de l’ancien siège du douzième arrondissement de Cotonou à Djomèhountin. Sauf que la longue attente mise par enrôlement n’est pas du goût des populations. Rencontré à Fidjrossè, Cyrille Tonoukouin déplore « la lenteur des agents commis à la tâche, la non-maîtrise des outils d’enrôlement et le cafouillage qui s’observe » et craint déjà en ce premier jour des opérations, « des erreurs qui pourraient être préjudiciables » aux populations enrôlées.
Sacca Lafia, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, apaise : « Nous venons de démarrer, il y a à peine quatre heures, pour une opération qui va durer six mois », lance le ministre face aux deux longues files d’attente d’enrôlement.
En tournée d’inspection sur le terrain pour s’enquérir du démarrage effectif du recensement et de la mobilisation des populations, Nassirou Bako Arifari, premier vice-président de la Commission nationale de supervision, exhorte plutôt à la tempérance. « Les flottements notés par endroits et l’absence de certains agents à leurs postes », il les justifie par les dysfonctionnements de premier jour et rassure que tout sera mis en œuvre pour normaliser la situation avant la fin de la première semaine d’enrôlement. « On ne peut pas atteindre la vitesse de croisière dès le premier jour », se défend le député. Les populations, elles, n’en demandent pas mieux. A Djomèhountin, face à l’affluence, elles ont plaidé pour que le poste d’enrôlement soit dédoublé afin de permettre une accélération des opérations. Aussi, avec les intempéries qui pourraient subvenir, certains ont plaidé pour que l’opération ne se déroule pas à l’air libre