Les membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont reçu au siège de l’institution, ce jeudi 23 novembre, une délégation de l’Association mondiale des organes électoraux (A-Web). Les échanges…

Rencontre d’échanges avec une délégation sud-coréenne: La Céna en quête de solutions innovantes pour la gestion des élections

Rencontre d’échanges avec une délégation sud-coréenne: La Céna en quête de solutions innovantes pour la gestion des élections

Les membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) ont reçu au siège de l’institution, ce jeudi 23 novembre, une délégation de l’Association mondiale des organes électoraux (A-Web). Les échanges ont porté sur les enjeux électoraux du Bénin, et surtout l’apport attendu de la partie hôte.

La délégation conduite par Park Gnangil et émanant de l’Association mondiale des organes électoraux (A-web) a rencontré les responsables de la Commission électorale nationale autonome (Céna) pour discuter des besoins du Bénin en assistance électorale. La rencontre se tient à la demande de la Céna qui, à l’occasion de la troisième assemblée générale de ladite association tenue en août dernier en Roumanie, a manifesté, selon son président Emmanuel Tiando, le souhait de renforcer ses liens de coopération avec l’organe en vue de bénéficier de l’expérience de
l’A-Web en matière d’organisation d’élections transparentes, efficientes et crédibles. Le moment semble d’ailleurs bien choisi pour un tel exercice, surtout quand on sait que le Bénin est à l’avant-veille d’un nouveau cycle électoral avec les élections législatives prévues pour 2019.
« Notre volonté de nouer ce partenariat se justifie d’autant qu’A-Web est une organisation internationale d’expertise professionnelle dans le domaine des Tic », a indiqué le président Tiando à l’ouverture des travaux. Selon lui, la plupart des organes de gestion des élections ont recours aux nouvelles technologies afin d’améliorer leurs processus électoraux. Il y voit donc un précieux outil d’aide et de performance à la gestion du très sensible domaine des élections où exactitude, célérité et intégrité sont des exigences incontournables. En ce qui concerne le Benin et tenant compte de l’évolution du système électoral, ses défis sont connus, révèle Emmanuel Tiando. Ils ont trait à la dématérialisation de l’enregistrement des candidatures, à la sécurisation des documents électoraux, à l’identité biométrique de l’électeur et surtout à la chaîne de transmission des résultats.
Mieux, souligne le président de la Céna, « un processus électoral dont les résultats mettent du temps à être publiés est source de suspicions, de doutes et partant, potentiellement porteur de risques de crises postélectorales fatales à la préservation de la paix sociale ».

Trouver des solutions innovantes

La transmission rapide des résultats à l’organe en charge de leur compilation et de leur publication est d’une nécessité impérieuse, poursuit Emmanuel Tiando, présentant la situation du Bénin à ses hôtes. Et dans le souci de répondre à cette attente, la Céna avait expérimenté avec succès au cours de l’élection présidentielle de 2016, un système de transmission rapide des résultats basée sur la communication vocale à l’aide d’une plateforme informatisée conçue à cet effet, révèle-t-il. Même si globalement la plateforme a fait la preuve de son efficacité pour avoir permis de publier les grandes tendances des résultats provisoires de l’élection présidentielle moins de 72 heures après la clôture du vote, elle présente encore des faiblesses qu’il convient de corriger. Il s’agit notamment, liste-t-il, de l’impossibilité d’assurer une traçabilité conséquente des échanges téléphoniques entre l’institution et les coordonnateurs d’arrondissement, de la difficulté de leur géolocalisation systématique, de l’usage de téléphone personnel parfois incompatible avec le logiciel de pilotage de la plateforme et de la dépendance des opérateurs GSM pour établir la liaison. A cela s’ajoute l’impossibilité de transmettre électroniquement l’image des procès-verbaux de compilation des résultats ; ce qui occasionne un allongement du temps de traitement des données.
Autant de dysfonctionnements que souhaite améliorer la Céna avec l’appui et le soutien d’A-Web. « Nous voudrions donc bénéficier de votre expérience et de votre appui pour permettre à la Céna de disposer d’un outil technologique efficace et adapté pour cette transmission rapide des résultats assortie d’une formation des agents électoraux préposés à cet effet », a plaidé le président Emmanuel Tiando devant la délégation. Un appel que Park Gnangil semble avoir bien cerné et s’est engagé à ce propos, au nom de sa délégation. Pour lui, le Bénin est crédité d’une bonne audience de par son alternance démocratique et les activités de la Céna tendent à renforcer cette bonne appréciation. L’appui d’A-Web, surtout en ce qui concerne le renforcement technologique, sera chose effective, s’est-il engagé.