Les professionnels du bois de l’Atacora ont célébré, dimanche 17 juin dernier, dans la commune de Toucountouna, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse sous l’égide…

Lutte contre la désertification et la sécheresse : Les professionnels du bois sensibles aux effets du changement climatique

Lutte contre la désertification et la sécheresse : Les professionnels du bois sensibles aux effets du changement climatique

Les professionnels du bois de l’Atacora ont célébré, dimanche 17 juin dernier, dans la commune de Toucountouna, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse sous l’égide de l’Inspection forestière. « La terre a de la valeur. Investissez-y », tel est le thème de cette journée qui a vu ces usagers reboiser pour limiter les effets dévastateurs sur l’environnement de l’activité qu’ils mènent.

Les usagers du bois ont pris conscience des effets néfastes de leur activité sur l’environnement et se sont engagés à répondre de façon exemplaire à l’appel de l’Inspection forestière de les voir s’investir dans le reboisement. Dimanche dernier, à l’occasion de la journée dédiée à la lutte contre la désertification et la sécheresse, ils ont pris le soin d’aller planter des arbres dans le village de Tantoukou dans la commune de Toucountouna. Avec la bénédiction de dame nature, ils ont investi le domaine d’un des leurs, Pascal Odé, pour sacrifier à la tradition. Plus de 5000 plants de gmelina et d’autres espèces telles que le fromager, le tamarin, le rônier et l’iroko offertes par l’Inspection forestière de l’Atacora ont été mis en terre sur un site de deux hectares. Cette action de reboisement initiée en vue d’amoindrir les effets des changements climatiques constitue, selon Djibril Moriba Daouda, président des usagers de bois de Natitingou et environs, une occasion pour eux de montrer leur sensibilité face aux enjeux des changements climatiques et leur solidarité à l’égard de la communauté. Ses pairs, estime-t-il, ont pris conscience de l’importance de la sylviculture grâce à l’Inspection forestière dont l’approche participative est à saluer.
Par cette action, les professionnels du bois pourront disposer non seulement de ressources générées par l’exploitation du bois mais également contribuer à la sauvegarde de l’environnement sous la menace anthropique. Il a réitéré à l’Inspection forestière leur engagement à mettre à sa disposition des terres pour des actions de reboisement et à entretenir les sites déjà valorisés.
Personne mieux que les usagers du bois ne peut apprécier la richesse que constitue la nature, a indiqué le capitaine Léon Fantodji, représentant le chef de l’Inspection forestière de l’Atacora. « Aucun produit de consommation n’est sans tirer son essence de la terre et des arbres. Quelle que soit la technologie, le recours est fait systématiquement à la nature. Chacun de nous doit militer pour rendre à la nature sa splendeur », avance-t-il, tout en soulignant que ses arbres dans les vingt prochaines années constitueront une richesse pour les usagers du bois.
L’appel à une prise de conscience face à la pression des hommes a été lancé par Alphonse Ezin, chef service Conservation et promotion des ressources naturelles à l’Inspection forestière de l’Atacora.
La désertification étant, selon lui, le processus de dégradation des terres arides et semi-arides qui entraîne la chute de la fertilité des sols et par ricochet la baisse de la production, il a appelé les exploitants forestiers à beaucoup reboiser. L’agroforesterie reste, à ses yeux, la seule solution pour maintenir la fertilité des sols.
Il a recommandé aux usagers du bois la création d’une coopérative qui pourrait disposer de 100 ha de terres à reboiser.
La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse est célébrée sur toute l’étendue du territoire national par des actions de reboisement par les usagers du bois. Elle fait suite à la Journée internationale de la biodiversité, la Journée nationale de l’arbre et à la Journée mondiale de l’environnement?