(La Rb aile Talon est-elle au-dessus de la loi ?) Au sujet de l’affaire gestion des panneaux publicitaires qui défraie la chronique dans la commune d’Abomey-Calavi, le maire Georges Bada est…

Affaire gestion des panneaux publicitaires à Abomey-Calavi : Bada doit être révoqué pour faute lourde

Affaire gestion des panneaux publicitaires à Abomey-Calavi : Bada doit être révoqué pour faute lourde

(La Rb aile Talon est-elle au-dessus de la loi ?)
Au sujet de l’affaire gestion des panneaux publicitaires qui défraie la chronique dans la commune d’Abomey-Calavi, le maire Georges Bada est monté au créneau dans certaines presses. Mais ce qu’il croit être sa part de vérité dans cette affaire n’est qu’un ramassis de contre-vérités ayant pour seul motif de jeter du discrédit sur la société Treize Sarl. Le préfet Jean-Claude Codjia qui, la semaine dernière, a révoqué l’ancien Ca de Godomey, doit s’intéresser à ce dossier qui risque de faire saigner les caisses de la commune.

Dans sa sortie médiatique, le maire Georges Bada a insinué que la société Treize Sarl aurait profité du copinage avec l’ancienne administration communale pour se faire attribuer le marché des espaces publicitaires de la commune d’Abomey-Calavi sur 10 ans. C’est une contre vérité. Treize Sarl a été déclarée adjudicataire du marché après avoir soumissionné à l’appel d’offres lancé par la mairie d’Abomey-Calavi. Ce qui n’est pas le cas de la société Corivision que le maire essaie illégalement de remettre en selle. Le prétexte que ce sont les travaux sur l’axe routier Akassato-Bohicon qui ont empêché la société Corivision d’exécuter en son temps le marché ne justifie en rien le fait que le maire tente de l’imposer alors qu’un nouvel appel d’offres a déjà abouti à l’attribution du marché à d’autres sociétés. Sur quelle base le maire remet en selle une société déclarée défaillante par l’ancienne administration ? De quel appel d’offres la société Corivision peut se prévaloir pour l’exécution du marché publicitaire de la commune ? Les actes du maire n’ont aucune base légale. Dès lors, si copinage il y a vraiment, ce n’est certainement pas du côté de la société Treize Sarl qui a été retenue selon une procédure en bonne et due forme.

Le maire affirme n’avoir eu connaissance d’aucune décision de justice dans cette affaire. Et pourtant, suite à sa correspondance de mise en demeure à la société Treize Sarl, une opposition à signification de correspondance avec signification de la décision du Tribunal de commerce qui ordonne le sursis à statuer jusqu’à la décision du juge administratif saisi, renvoyant la cause au 09 août 2018 a été adressée et réceptionnée par exploit d’huissier au secrétariat administratif de la mairie d’Abomey-Calavi le 20 juin 2018 par dame Rosaline Vigan.(Cf le jugement ADD N°019/2018/CJ/SIII/TCC). Si malgré cela, le maire Bada a procédé au démantèlement des installations de la société Treize Sarl, comment on peut qualifier un tel acte, si ce n’est une violation de décision de justice qui, plus est le Tribunal de commerce qui est une réalisation phare du président Patrice Talon.

Lorsqu’une société dans ses droits est brimée de la sorte au mépris des toutes les règles du Code des marchés publics, le risque n’est pas pour les poches du maire mais pour le contribuable. Ce sont les caisses de la commune qui risquent de saigner quand la justice va demander à ce qu’on remette dans ses droits la société qui dispose d’un contrat après une procédure légale.

Les autorités communales, lorsqu’elles pensent être dans les bonnes grâces du pouvoir en place, ont tendance à en abuser en gérant les affaires de la commune au mépris des règles élémentaires. Mais le pouvoir de la Rupture ne s’accommode avec de telles pratiques surtout quand elles viennent d’un ouvrier de 25e heure. On en a eu la preuve avec la révocation De l’ancien chef d’arrondissement de Godomey. Les faits reprochés à Germais Cadja Dodo ne sont pas lus graves que ceux dont le maire est aujourd’hui accusé dans ce dossier de gestion des espaces publicitaires. Georges Bada prend de gros risques avec les caisses de la commune. Et ne serait-ce que pour cela, le préfet Jean-Claude Codjia doit prendre ses responsabilités. Son appartenance à la Rb aile Zinzindohoué ne saurait être une caution pour faire ce qu’il veut à tête de la commune d’Abomey-Calavi. Nous reviendrons dans nos prochaines parutions sur les comportements mafieux des sociétés Coricom, Corivision et Dossart, qui appartiennent à la même personne, auprès des mairies d’Abomey-Calavi et de Cotonou ainsi que par rapport aux télévisions.

M.M