Les bruits de bottes se font à nouveau entendre à l’Université d’Abomey-Calavi. Face à la presse mardi, la communauté estudiantine a annoncé le déclenchement d’une grève générale pour protester contre…

Réformes dans l’enseignement supérieur : La communauté estudiantine brandit la menace de grève générale

Réformes dans l’enseignement supérieur : La communauté estudiantine brandit la menace de grève générale

Les bruits de bottes se font à nouveau entendre à l’Université d’Abomey-Calavi. Face à la presse mardi, la communauté estudiantine a annoncé le déclenchement d’une grève générale pour protester contre les réformes engagées dans l’enseignement supérieur par le gouvernement. L’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) et l’Ong “la voix des étudiants“ exigent l’annulation pure et simple du décret N°2017-155 du 10 mars 2017, portant critère d’attribution des allocations universitaires dont le contenu écarte les enfants des pauvres du droit aux bourses et secours universitaires. Ils réclament l’octroi de bourse et secours universitaires aux enfants de parents pauvres sans critère de moyenne d’âge, l’annulation pure et simple de la décision qui contrarie les nouveaux bacheliers à avoir au moins une mention assez bien et 21 ans au plus avant de participer au concours d’entrée dans les écoles et instituts publics, l’affichage et le paiement sans délai des listes des frais de mémoires des années antérieures. Pour les conférenciers, la Constitution du 11 décembre 1990 reconnaît le droit à l’éducation pour tous, sans distinction aucune et les allocations universitaires sont instituées uniquement pour aider les couches pauvres. Ils insistent sur l’affichage des noms et le paiement immédiat de tous les étudiants allocataires, des explications sur la disparition mystérieuse de nombreux dossiers des étudiants allocataires des années académiques 2014-2015, 2015-2016 et 2016 -2017. Ces derniers menacent donc de recourir très bientôt à une grève générale au cas où rien ne sera fait pour donner gain de cause à la communauté estudiantine.

Aziz BADAROU