2 ans de prison ferme pour Loth Houénou et 30 millions de dommages et intérêts à payer à Sébastien Ajavon.  L’auteur des audio incendiaires sur les réseaux sociaux est mis…

Une plainte de Ajavon envoie Loth Houénou en prison

Une plainte de Ajavon envoie Loth Houénou en prison

2 ans de prison ferme pour Loth Houénou et 30 millions de dommages et intérêts à payer à Sébastien Ajavon.  L’auteur des audio incendiaires sur les réseaux sociaux est mis ainsi hors d’état de nuire. Cette fois-ci sans que l’ordre ne vienne forcément du camp de la Rupture. Même si on n’aime pas le chien, il faut reconnaître qu’il sait courir. La Rupture sait profiter des opportunités pour se débarrasser d’un élément gênant. L’arrestation de Loth Houénou vendredi dernier n’était donc pas liée aux dernières audio qu’il a publiés sur les réseaux sociaux. Audio dans lesquelles il s’en est violemment pris au chef de l’Etat.  Selon le verdict du tribunal rendu hier, mardi 16 octobre 2018, Loth Houénou a été plutôt arrêté suite à une plainte pour  diffamation l’opposant à l’homme d’affaires Sébastien Ajavon.  Il n’est pas le seul à être poursuivi dans cette affaire. Le tribunal a décerné un mandat d’arrêt contre ses compères Codjo Bossou et Ulrich Mevi qui ne se sont pas présentés. C’est une affaire qui était en instruction bien avant les dernières audio de Loth Houénou, au moment où il a rejoint la mouvance au pouvoir. Mais il a fallu qu’il jette la pierre dans son propre camp pour que subitement, cette affaire soit remise au goût du jour. La justice a promptement réagi et on est allé le prendre alors qu’il essayait de traverser la frontière Bénin-Togo. Le contexte s’y prête, l’alibi bien trouvé. Loth Houénou est condamné pas pour avoir injurié le chef de l’Etat mais pour avoir diffamé un opposant. Mais à y voir de près, n’est-ce pas une manière de faire d’une pierre deux coups ?

Tantôt opposant, tantôt mouvancier, le président du Parti des valeurs républicaines  s’est rendu célèbre grâce à ses audio sur les réseaux sociaux. Des audio particulièrement virulentes envers ses adversaires politiques selon sa position du moment. C’est ainsi qu’après qu’il ait rejoint le camp de la mouvance, il a égratigné dans l’un de ses audio Sébastien Ajavon, le principal opposant au régime de la Rupture. C’est alors que ce dernier a porté plainte pour diffamation au Tribunal de Cotonou. L’affaire était en instruction quand Loth Houénou a publié d’autres audio qui, cette fois-ci, écorchent l’image du Chef de l’Etat. Avec son arrestation, on avait pensé à l’application du code du numérique comme c’est le cas désormais avec la Criet. Mais ce n’est pas le cas. Ou du moins pas encore.

M.M