En tournée à Parakou, N’Dali et Nikki, la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, a dévoilé le milliard du numérique. L’occasion lui a également permis d’échanger avec les étudiants, les jeunes artisans, les autorités locales et les leaders d’opinion autour de l’économie numérique en termes d’avancées, de projets, de réalisations et surtout d’opportunités pour le développement des communautés à la base.
A travers la mise en œuvre de plusieurs projets phares contenus dans le Programme d’actions du gouvernement, le gouvernement de la « Rupture » a pris l’engagement de faire de l’économie numérique un secteur prioritaire au même titre que les autres. L’objectif est de faire du Bénin la plateforme de services numériques de l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre de l’accélération de la croissance et l’inclusion sociale d’ici 2021. C’est pour faire le point des avancées et des opportunités du secteur pour le développement local que la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, était à Parakou, N’Dali et Nikki, le week-end dernier.
A l’Université de Parakou qui a été la première étape de sa visite de travail, samedi 19 janvier dernier, sa conférence-debats avec les étudiants avait pour thématique «Le numérique pour le bien-être économique et social ». Des explications et un détail de l’ensemble des projets, ainsi que les réalisations dans le secteur de l’économie numérique leur ont été présentés.
« Nous avons constaté qu’il y a eu des avancées au niveau de nos entrepreneurs. Ils gagnent des prix et soulèvent aussi des fonds à l’international », s’est réjouie la ministre. A ce sujet, elle a souhaité que le cap soit maintenu. Elle leur a également fait part des opportunités qu’ils peuvent saisir cette année.
S’agissant des projets en cours de réalisation, la ministre a évoqué l’interconnexion de l’ensemble des universités au plan national avec un réseau ouest-africain des universités. La mise en place du Fonds d’appui à l’entrepreneuriat numérique d’un montant d’un milliard de francs Cfa, par le gouvernement grâce au leadership du président de la République, Patrice Talon, n’a pas été occultée. Il est disponible pour appuyer toutes les potentialités sur le plan national. « Son opérationnalisation va se faire et il est important que toute la jeunesse béninoise soit prête pour saisir les opportunités que ce fonds lui offre », a averti le ministre. «Nous voulons que l’écosystème numérique aide à créer des emplois et à renforcer le tissu économique. C’était donc important de venir vous dire, comment vous devez vous y prendre », a-t-elle poursuivi.
Les milliers d’étudiants présents ont suivi des communications sur les opportunités à leur portée, présentées par le directeur général de l’Economie numérique et de la Poste (Dgenp), Géofroy Bonou et celui de l’Agence béninoise des services universels, des communications électroniques et de la poste (Absu-Cep), Emile Kougbadji. D’autres opportunités comme celles de Sèmè City et à travers la formation Tony Elumelu leur ayant également été exposées, la ministre est rassurée qu’ils sont désormais informés et peuvent se préparer en conséquence. Ce sera l’occasion, estime-t-elle, de constituer un vivier d’entrepreneurs dynamiques dans le secteur. Elle les a exhortés à s’organiser en groupes de compétences pour monter des projets. Ce qui leur permettra de ne pas être surpris, lorsque les équipes viendront vers eux pour leur présenter les programmes. D’où l’intérêt, soutient-elle, de mettre rapidement en place non seulement les leviers technologiques mais aussi ceux financiers et procéduraux qui permettront de sauvegarder les acquis, et de progresser davantage. « Quel est l’engagement que vous voulez prendre pour vous-mêmes, votre communauté et votre pays?», leur a-t-elle préalablement demandé.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, était aux côtés de sa collègue en charge de l’Economie numérique et de la communication pour la soutenir. Il a rassuré que son département ministériel ne ménagera aucun effort pour que l’ensemble des projets concernant le numérique et qui constituent une priorité pour le gouvernement, se concrétisent rapidement.
Bien avant eux, le recteur de l’Université de Parakou, Prosper Gandaho, a souhaité un accès plus aisé au numérique, dans la mise en application effective du système «Lmd » pour une formation de qualité. Appréciant l’importance du secteur dans tout processus de développement aujourd’hui, le secrétaire général de la préfecture de Parakou, Sanni Bio Bayé, a fait observer que « ce ne sont pas les gros poissons qui mangent les plus petits, mais les plus rapides qui mangent les plus lents ».