Distillée depuis samedi dernier dans les médias avec fougue, l’annonce de Mathurin Coffi Nago de ne plus se représenter pour les prochaines élections législatives continue de faire le buzz. Seulement,…

Non partant pour les prochaines Législatives : Nago n’a pas innové

Non partant pour les prochaines Législatives : Nago n’a pas innové

Distillée depuis samedi dernier dans les médias avec fougue, l’annonce de Mathurin Coffi Nago de ne plus se représenter pour les prochaines élections législatives continue de faire le buzz. Seulement, l’acte, même s’il est à saluer, n’est pas unique en son genre. Avant lui, et sans tapage, d’autres avaient senti le besoin de laisser leur place à la génération montante.

Mathurin Coffi Nago est probablement hors course, quant aux prochaines joutes électorales. De force ou de gré ? Pour l’heure, ces questions continuent de tarauder plusieurs esprits car, le député n’a pas pour l’instant donné les raisons qui sous-tendent cette décision. Une décision qui justement fait jaser la toile et laisse pantois l’Union progressiste (Up), actuel landerneau politique de l’homme. A y voir de près, l’ancien numéro 2 du Bénin s’est assagi, en décidant de cette façon, d’abdiquer. Il aura par l’acte, eu le mérite d’avoir quitté les choses, plus tôt que prévu. Dans cette réal-politique où Patrice Talon affiche clairement sa volonté de garer les vieux briscards et d’évoluer avec une nouvelle génération d’acteurs politiques, le retrait de Mathurin Nago de la course pour les législatives tombe à pic. Il aura sûrement rendu service à  une frange de jeunes de la 18ème circonscription électorale qui devront à coup sûr, discuter âprement  cette opportunité à eux offerte par le leader de l’ex Forces démocratiques unies (Fdu). Mais en prenant du recul, Mathurin Coffi Nago n’a pas innové à travers cette décision.  Il suffit de questionner le passé pour s’en rendre compte. En effet, ce passé renseigne qu’il a eu l’opportunité d’avoir siégé quatre fois à l’Assemblée nationale et a de ce fait, eu le privilège d’avoir occupé deux fois le poste de Présidence de l’institution. Avec tous les avantages y afférents, on peut oser croire que l’universitaire est dès lors à l’abri du besoin. Ce qui du coup, peut affaiblir la valeur de sa décision. Une décision qui loin d’être séculaire ou extraordinaire au point de mériter toutes les attentions, est minuscule devant d’autres connues avant lui. C’est le cas par exemple de Yacoubou Malehossou qui malgré sa popularité fulgurante à Abomey et régions, a, contre toute attente, décidé de ne plus être candidat en lice, pour quelle élection que ce soit. Mieux, Emmanuel Golou et Marcellin Zannou, pour ne citer que ceux-la, ont après leur élection en tant que députés, décidé de ne pas siéger au parlement, tout en laissant la place à leurs suppléants et ce, sans officiellement rien attendre en retour. En clair, ces derniers, pendant qu’ils posaient l’acte, n’avaient en son temps, aucune pression qu’elle soit amicale ou sévère, contrairement aux hommes politiques actuels de la mouvance dont Mathurin Coffi Nago, qui n’ont plus leurs destins politiques en main. L’homme aurait pu être célébré en prenant cette décision, lorsqu’il contrôlait encore les cartes. Le faire presqu’au soir de sa vie politique prouve qu’il n’a nullement rien inventé. Encore que depuis deux ans l’homme cumulait au mépris de la loi une fonction élective et nominative.

J.G