L’ancien Chef de l’Etat était au  stade Général Mathieu Kérékou le samedi 09 février 2019. Il y était  pour faire du footing mais surtout pour mesurer sa popularité après le…

Après le procès Icc-Services : Yayi prend le pouls des électeurs de Cotonou

Après le procès Icc-Services : Yayi prend le pouls des électeurs de Cotonou

L’ancien Chef de l’Etat était au  stade Général Mathieu Kérékou le samedi 09 février 2019. Il y était  pour faire du footing mais surtout pour mesurer sa popularité après le verdict prononcé par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans l’affaire Icc-Services. Yayi Boni draine toujours du monde derrière lui.

Yayi Boni n’a pas disparu du cœur des Cotonois. C’est le moins qu’on puisse dire après sa descente au stade Général Mathieu Kérékou le week-end écoulé. L’ancien président de la République  l’a démontré à travers le footing  qu’il a fait avec des centaines de jeunes. Beaucoup ont semblé l’apprécier en l’appelant par ses différents noms de guerre. Yayi Boni a donc toujours une bonne cote au sein  de la population cotonoise. Les insultes ou injures proférées contre sa personne lors des dernières campagnes électorales étaient un vieux souvenir ce samedi. Certains observateurs ont pu dire que le régime de la Rupture n’a pas réussi à le faire oublier en plus de deux ans de gestion. Mieux, Yayi Boni est visiblement encore bien perçu au sein de l’opinion même après le fameux procès Icc-Services  organisé et retransmis en direct sur la radio nationale pendant 32 jours. Ses supposées responsabilités  soulevées par le Procureur spécial de la Criet dans la vaste escroquerie n’ont pu rien changer pour le moment. L’ancien Chef de l’Etat est aimé et même adoré à Cotonou qui était le  bastion de l’opposition durant sa gestion. Une bonne frange de la jeunesse l’a démontré le samedi dernier. Et ce sont bien les résultats escomptés par le président d’honneur du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui espère peser de tout son poids dans la campagne électorale qui s’ouvrira bientôt. La gestion de Yayi Boni n’est pas exempte de reproches, mais la Rupture n’a pas fait assez de grandes œuvres pour faire oublier le « papa bonheur» qui reste un vrai populiste.

 

Yayi trop visible ?

Le prédécesseur de Patrice Talon a bien le droit de se défouler. La période électorale s’y prête d’ailleurs. Il a besoin  de mesurer sa popularité et de travailler pour sa formation politique. Les stratèges qui l’accompagnent comptent peut-être aussi sur ses sorties pour faire exploser le nombre de sympathisants du parti des cauris. Cependant, les gestes de Yayi Boni ont été critiqués sur les réseaux sociaux y compris des forums acquis à la cause des Fcbe. Beaucoup n’applaudissent pas toutes ses sorties. Pour eux, il y a des limites à ne pas franchir. Yayi Boni a été président de la République. Et il se doit de recadrer certains gestes pour maintenir tout le respect que mérite la fonction présidentielle. Il doit pouvoir les réétudier pour éviter des reproches pouvant lui faire perdre des points durant cette période électorale.

Mike MAHOUNA