Après l’expiration du moratoire accordé au gouvernement pour procéder à l’annulation des nominations des responsables des Unités de formation et de recherche (Ufr) des universités nationales, l’Intersyndicale des enseignants du…

Nomination dans les universités nationales : L’intersyndicale monte au créneau ce jour

Nomination dans les universités nationales : L’intersyndicale monte au créneau ce jour

Après l’expiration du moratoire accordé au gouvernement pour procéder à l’annulation des nominations des responsables des Unités de formation et de recherche (Ufr) des universités nationales, l’Intersyndicale des enseignants du supérieur revient à la charge. Déterminés à user de tous les moyens légaux pour contraindre le gouvernement au respect des libertés universitaires, les enseignants du supérieur seront face à la presse ce mercredi, 13 mars 2019…

Ils n’entendent pas démordre ni baisser l’échine face aux réformes et actes qui remettent en cause les acquis démocratiques et les textes régissant le fonctionnement des universités nationales du Bénin. Réunis au sein de l’Intersyndicale, les enseignants du supérieur ont décidé à nouveau de se faire entendre ce mercredi. Par le truchement d’une conférence de presse dans l’Amphi Ex Flash de l’Université d’Abomey-Calavi, ces derniers reviendront sur leurs exigences face à la crise née de la suspension des élections dans les universités nationales. Autre point inscrit à l’ordre du jour, le décryptage des attributions du Conseil national de l’Education (Cne), ancienne et nouvelle formule, à la lumière de la loi 2003-17 portant orientation de l’éducation nationale en République du Bénin. Faut-il le rappeler, par décret N°2018-44 du 20 septembre 2018, le gouvernement avait procédé à la suspension de l’élection des recteurs, vice-recteurs, membres du Conseil d’administration d’universités, doyens, directeurs, vice-doyens et directeurs adjoints des Unités de formation et de recherche (Ufr) des universités nationales du Bénin. Une décision désapprouvée par l’Intersyndicale qui soupçonnait une menace sur les libertés académiques. Les tapages des enseignants n’ont pu empêcher le gouvernement de procéder le 30 janvier 2019, à la nomination des responsables des Ufr des universités nationales. Ceci, sous le prétexte que les anciens dirigeants n’auraient plus de légitimité, leur mandat étant arrivé à terme. Très remontés contre le gouvernement après les récentes nominations prononcées dans les universités nationales du Bénin, les enseignants du supérieur ont donc tenu un sit-in dans les locaux du Ministère de l’enseignement supérieur avant d’accorder un moratoire d’un mois au gouvernement pour rapporter sa décision et surtout associer les enseignants aux réformes du Conseil national de l’éducation. Le gouvernement a-t-il fléchi pour donner gain de cause aux revendications de l’Intersyndicale ? La seule évidence est que les nominations prononcées n’ont jamais été rapportées et les  réformes du Conseil national de l’Education se poursuivent toujours. Le torchon continue de brûler alors entre le gouvernement et les enseignants d’universités qui n’entendent pas se laisser faire face aux réformes exclusives menaçant leurs acquis.

Aziz BADAROU