Le Bénin s’est engagé pour une transformation numérique qui touche tous les secteurs du pays. La dématérialisation de certains services publics a permis une amélioration de l’E-Government Development Index (Egdi)…

Digitalisation de l’administration publique au Bénin: Un gage de lutte contre la corruption

Digitalisation de l’administration publique au Bénin: Un gage de lutte contre la corruption

Le Bénin s’est engagé pour une transformation numérique qui touche tous les secteurs du pays. La dématérialisation de certains services publics a permis une amélioration de l’E-Government Development Index (Egdi) qui est passé de 0.20 en 2016 à 0.33 en 2018. L’ambition est d’améliorer ce score d’ici à 2021 à travers une digitalisation totale de l’administration.

Le gouvernement du Bénin envisage d’améliorer considérablement son E-Government Development Index (Egdi) dans les prochaines années. De 0.20 en 2016 à 0.33 en 2018,  l’objectif pour 2021 est d’atteindre 0.5.  Pour y arriver, le pays met le cap sur la modernisation complète de son administration et de son économie en dématérialisant tous ses services d’ici 2020. Sous le leadership de la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, le gouvernement travaille pour la destruction des nids de corruption dans l’administration publique à travers l’adoption de l’e-gouvernement, de la bancarisation des salaires, de l’e-commerce, de l’e-banking, de l’e-procurement, de l’e-health,  de l’e-education,  de l’e-agriculture, du mobile banking, de l’e-registration, et de l’e-permis, etc. Le gouvernement du président Patrice Talon met l’accent sur la modernisation de l’administration publique orientée vers les usagers et la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Depuis 2016, plusieurs services publics béninois ont été dématérialisés ou sont en cours de l’être. Les transactions se font par l’Internet. C’est le cas des paiements numériques qui présentent beaucoup d’intérêts pour les populations. Selon  Thierry Ahouassou, ancien directeur de l’Agence des Services et Systèmes d’Information (Assi), la mise en place des services numériques limite le contact entre les usagers et les cadres de l’administration publique avec tous les risques de corruption. Pour lui, à travers les services numériques,  le citoyen gagne du temps et dispose d’un accès facile et équitable aux services publics. « La dématérialisation va conduire à la mise en place des cercles vertueux dans l’administration», a-t-il déclaré. Le paiement des salaires de manière électronique, par carte bancaire, téléphone mobile ou toute autre technologie, a permis de bancariser des populations, de limiter les risques et de réduire la corruption. Toutes choses qui réduisent les tracasseries pour le travailleur qui doit faire la queue pour toucher son salaire, ensuite se déplacer pour payer en espèces les frais d’école, les factures d’eau et d’électricité.
Depuis l’avènement du régime du Nouveau départ, la création de l’Agence nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (Anssi), la promulgation du Code du numérique, la lutte contre les cybercriminels, la construction du data center, la mise en place des infrastructures à clés publiques et autres constituent des pas de géant pour une administration publique béninoise au service de tous. Signalons que le Bénin, par la voix de la ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, s’est basé sur ces avancées notables pour solliciter l’appui du Japon lors de la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique à Yokohama (Ticad7)pour la modernisation de son administration publique à travers la réalisation rapide et innovante de projets numériques de référence en Afrique et dans la région ouest- africaine.