Neuf jours après le lancement de son ouvrage « Soigner les certitudes », Reckya Madougou joint l’acte à la parole. Dimanche 4 octobre dernier, elle était l’hôte de l’orphelinat Claudio…

Versement des fonds de « Soigner les certitudes » à un orphelinat: Reckya Madougou joint l’acte à la parole

Versement des fonds de « Soigner les certitudes » à un orphelinat: Reckya Madougou joint l’acte à la parole

Neuf jours après le lancement de son ouvrage « Soigner les certitudes », Reckya Madougou joint l’acte à la parole. Dimanche 4 octobre dernier, elle était l’hôte de l’orphelinat Claudio Migneco d’Agassa Godomey. La conseillère spéciale du chef de l’Etat togolais à la tête d’une forte délégation, est allée offrir aux pensionnaires de ce centre les fruits de la vente de l’ouvrage comme promis.

Le dimanche 4 octobre 2020 entre dans l’histoire de l’orphelinat Claudio Migneco d’Agassa Godomey. Depuis plus de dix ans qu’il existe, c’est la première fois que ce centre reçoit une personnalité de la trempe de Reckya Madougou. Responsables et pensionnaires du centre à travers chants, danses, ballets ont exprimé leur joie de voir leur hôte venir leur faire des dons.
Reckya Madougou et son équipe ont visité à l’occasion les dortoirs et salles de classe des orphelins. Un grand moment d’émotion que l’ancienne ministre de la Justice et de la Microfinance a vécu. Son émotion davantage grande lorsqu’elle s’entendra dire que le centre n’a pas coutume des visites d’une telle envergure. « Nous avons l’habitude des gens ordinaires qui viennent pour leurs dons », ont indiqué les responsables des lieux. Victorine Kouago, élève en classe de Cinquième, de sa petite voix, a fait un état des lieux de l’orphelinat à qui elle doit la vie, l’éducation, la nourriture, les vêtements et les soins. « L’histoire de notre centre retiendra que nous avons reçu ce jour une grande dame, l’icône de toute une génération, une personnalité forte…

Nous sommes sidérés par une si grande générosité qui nous est salutaire », déclare la jeune collégienne. Au total, rappelle-t-elle, cet orphelinat compte 217 pensionnaires dont 16 enfants à la pouponnière, 111 enfants du Ci au Cm2, 84 collégiens et six étudiants. Depuis sa création, l’orphelinat a toujours obtenu 100 % comme taux de réussite aux divers examens et plusieurs de ses pensionnaires figurent parmi les meilleurs. Avant elle, le père Roger Mèdji à qui l’on doit l’avènement du centre fait la genèse des lieux et sa rencontre avec Claudio Migneco en Italie, la donatrice qui a permis à l’orphelinat de prendre son envol.

Respect de la parole donnée

« Nous avons été émerveillés par ce qui se fait ici », assure Tatiana Yabi, au nom du laboratoire de réflexion Team Rm. L’amélioration des conditions de vie des plus démunis, notamment des enfants, des femmes, des jeunes a toujours été une préoccupation pour ce creuset de réflexion, soutient-elle, d’où le combat auprès des gouvernants pour une
« politique qui inclut les faibles ».
Aussi, s’est-elle fait le devoir d’exposer substantiellement les dons offerts au centre. Il s’agit, entre autres, d’une enveloppe financière, des vivres pour une alimentation équilibrée des enfants, des produits pour l’entretien et les soins aux plus petits et bien d’autres choses utiles aussi bien pour les enfants que pour le fonctionnement du centre. Par pudeur et par respect pour ces personnes en situation difficile, la donatrice n’a guère voulu que la valeur financière du don soit révélée.
Mais cela ne semble pas suffisant, aux yeux de Reckya Madougou. La visite des lieux l’a édifiée sur d’autres besoins. Ainsi, elle a promis sur place d’apporter une dotation annuelle pour le fonctionnement et un appui à la scolarisation des étudiants. « Votre présence ici est un témoignage à la vie », lance-t-elle aux enfants.
« J’ai été très émue. J’ai vu des enfants en très bonne santé… je voudrais dire mon admiration au père Mèdji. Cet orphelinat est un espoir et une chance de vie pour ces enfants », fait-elle observer. Elle assure avoir remarqué chez eux le leadership, la bonté la témérité… autant de valeurs qui transparaissent dans son ouvrage. « Les enfants que nous voyons ici seront les leaders de demain », espère Reckya Madougou.

Par Josué F. MEHOUENOU / La Nation