Le rapport de la mission effectuée par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, du 28 septembre au 1er octobre dernier, dans certaines localités du nord-est du Bénin affectées par…

Crue du fleuve Niger et impraticabilité de l’axe Guéné-Karimama: Les députés pour des actions d’urgence

Crue du fleuve Niger et impraticabilité de l’axe Guéné-Karimama: Les députés pour des actions d’urgence

Le rapport de la mission effectuée par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, du 28 septembre au 1er octobre dernier, dans certaines localités du nord-est du Bénin affectées par la montée des eaux du fleuve Niger, était au cœur de la séance d’échanges des députés, ce lundi 26 octobre, au Parlement. Ils appellent à des actions urgentes pour soulager les populations.

Les dégâts causés par la montée du fleuve Niger sont énormes et partent des pertes en vie humaine à la dévastation des cultures vivrières en passant par la dégradation des infrastructures routières, coupant une bonne partie des populations sinistrées du reste du Bénin, notamment celles de la commune de Karimama. Le président de l’Assemblée nationale a fait ce constat lors d’une mission qu’il a effectuée du 28 septembre au 1er octobre dernier dans le Nord-est du Bénin. Le rapport de cette mission était en étude ce lundi à l’Assemblée nationale. Au-delà de l’émotion suscitée par les dégâts constatés par la délégation parlementaire, le président Louis Vlavonou estime que cette situation dramatique nécessite des actions urgentes à deux niveaux pour soulager les populations en détresse.

A court terme, et en se de fondant sur les prérogatives constitutionnelles du Parlement, il propose l’interpellation du gouvernement sur les mesures qu’il a prises pour soulager ces populations et ensuite la possibilité pour les députés d’utiliser leur droit d’amendement de la loi de finances pour faire des propositions dans le sens d’une aide aux populations affectées par le drame. Ainsi, avec l’appui du gouvernement, des mesures peuvent être proposées dans le budget de 2021 pour prévenir, voire résoudre à court terme les problèmes auxquels les populations du bassin du fleuve Niger sont confrontées. A moyen et long termes, le président de l’Assemblée nationale estime nécessaire que l’on travaille à la réhabilitation de la route Guéné-Karimama longue de 45 kilomètres et à la construction de digues pour retenir et exploiter à des fins agropastorales l’importante quantité d’eau que le fleuve Niger et ses affluents déversent au Bénin. Le rapport de la mission a été examiné et débattu ce lundi. Les députés ont eu droit à un film documentaire sur la tournée. Ils ont tous félicité le président de l’Assemblée nationale pour cette mission dite de solidarité aux populations de Karimama et environs frappées par la crue du fleuve Niger.

Urgence d’agir

Pour Dominique Atchawé, cette mission rehausse l’institution parlementaire. Selon lui, le problème de l’inondation est général au Bénin et il revient au Parlement de demander au gouvernement au moment opportun sa politique en matière de gestion des questions d’inondation. Etienne Tognigban salue aussi cette démarche sociale du président Louis Vlavonou. Il suggère au Parlement d’élaborer un programme d’urgence pour venir en aide aux populations de ces localités et surtout pour construire la route de Guéné-Karimama. « J’ai honte que 60 ans après l’indépendance il y ait des localités auxquelles on n’a pas accès. Nous devons tout faire pour frayer notre chemin et voir ce qui est urgent pour nous. Il faut une politique volontariste pour pouvoir régler ces problèmes», apprécie le député Nina Bio Gounou.

L’honorable Assan Séibou enfonce le clou et trouve que la voie Guéné-Karimama n’honore pas le Bénin. Il est urgent, selon lui, de rendre justice aux populations de cette localité. «C’est maintenant qu’on a commencé par poser les vrais problèmes. Les problèmes du Bénin profond. L’initiative mérite d’être saluée. Je crois qu’il faut même programmer ces descentes et le faire périodiquement », souligne, pour sa part, Nestor Noutaïs. Il propose que les réglages soient opérés dans le projet de budget de l’Etat 2021 déjà en étude au Parlement pour que des solutions soient trouvées.