Quatre nouveaux ambassadeurs ont présenté leurs lettres de créance, jeudi 10 décembre, au président de la République au palais de la Marina. Cette cérémonie, la dernière pour le compte de…

Présentation de lettres de créance: Le chef de délégation de l’Union Européenne et trois ambassadeurs accrédités

Présentation de lettres de créance: Le chef de délégation de l’Union Européenne et trois ambassadeurs accrédités

Quatre nouveaux ambassadeurs ont présenté leurs lettres de créance, jeudi 10 décembre, au président de la République au palais de la Marina. Cette cérémonie, la dernière pour le compte de l’année en cours, a permis l’accréditation auprès du Bénin des ambassadeurs d’Egypte, du Japon, de la France et de l’Union Européenne.

Amal Afifi est accréditée à compter du jeudi 10 décembre, ambassadrice de la République d’Egypte près le Bénin, avec résidence à Cotonou. Elle a été la première à présenter ses lettres de créance au président Patrice Talon, et en a profité pour échanger avec lui sur la coopération entre les deux pays. Née le 1er février 1974, l’ambassadrice Amal Afifi a fait des études de Droit et est nantie d’une Licence d’économie et sciences politiques. Elle a travaillé comme diplomate au ministère des Affaires étrangères de son pays. Elle a également occupé les fonctions de chef de mission adjoint dans plusieurs pays. Avec son arrivée à Cotonou, on peut espérer un coup de pouce dans la coopération Sud-Sud. C’est d’ailleurs là, le cœur des échanges qu’elle a eus avec le président de la République. Amal Afifi, à sa sortie du cabinet présidentiel ne cache pas son bonheur d’arriver dans un pays qui bouge. Le Bénin est en pleine transformation, soutient-elle. « Il suffit de circuler un peu dans les rues de Cotonou pour s’en rendre compte », a-t-elle déclaré après son audience.
Le président Patrice Talon a aussi reçu les lettres de créance du nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon près le Bénin, Takahisa Tsugawa. Le diplomate nippon est titulaire d’une Licence ès Arts et sciences de l’université de Tokyo. Il est entré au ministère des Affaires étrangères de son pays en avril 1987. Il tient son expérience de son riche parcours qui l’a déjà conduit dans plusieurs pays comme la France, le Brésil, la Tunisie et le Cambodge. Il était depuis septembre 2017, directeur général du département des Affaires internationales à l’Organisation pour la formation technique des stagiaires. Servir à Cotonou est un honneur pour Takahisa Tsugawa et il ne l’occulte pas.

Impressionné par le travail qu’abat le chef de l’Etat, il n’a pas manqué à l’occasion de son accréditation de le lui révéler. « Nous avons pu voir également ces réalisations accomplies dans le cadre de son programme », explique-t-il. « Je suis là pour mettre en branle certaines actions pour booster la coopération. Nos deux pays ont des relations excellentes. Une de mes missions est de faire en sorte de développer davantage cette coopération à différents
niveaux. Nous allons travailler main dans la main pour que cette coopération soit de plus en plus fructueuse », a exposé l’ambassadeur du Japon. Avec le président Patrice Talon, un tour d’horizon de la coopération a été fait et ce dernier lui a demandé de transmettre à l’empereur du Japon, sa gratitude et son admiration. Il faut donc renforcer la coopération et c’est là, l’une des actions que s’impose Takahisa Tsugawa durant son séjour à Cotonou. Sur ambition du président Patrice Talon de voir des investisseurs privés japonais venir renforcer l’investissement privé au Bénin, il s’engage à y travailler. Certains d’entre eux s’intéressent déjà au secteur des énergies renouvelables, révèle-t-il. La formation technique sera également l’un des points forts de cette coopération, rassure-t-il. Au titre des réalisations imminentes illustratives des bons rapports entre son pays et le Bénin, il a évoqué l’échangeur de Vèdoko et la fourniture de l’eau potable aux populations dans les départements du Plateau et du Couffo.

De nouveaux ambassadeurs pour la France et l’Union européenne

La coopération entre la France et le Bénin est intense et s’exprime dans de nombreux domaines comme le développement avec l’Agence française de développement, l’énergie, la santé, l’éducation… C’est aussi un partenariat économique avec de nombreuses entreprises françaises qui concourent au développement et à l’effort de transformation du pays et qui estiment travailler dans un cadre assaini. Ces rapports entre les deux pays, Marc Vizy, nouvel ambassadeur de France près le Bénin, s’engage à les affiner davantage. Jeudi 10 décembre, il a présenté ses lettres de créance au président de la République. Né le 24 septembre 1958 à Compiègne (France), Marc Vizy est diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Paris et de l’Ecole nationale d’administration. Il a été aussi auditeur du Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes. Il est diplomate de carrière et ministre plénipotentiaire hors classe ayant occupé diverses fonctions. Il a exercé notamment en Guyane, en Martinique, en Côte d’Ivoire, en Guadeloupe… Avant sa nomination à Cotonou, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Marc Vizy occupait depuis août 2017 les mêmes fonctions au Togo.
Le partenariat entre son pays et le Bénin est aussi culturel avec une opération majeure qui est le retour des œuvres actuellement détenues au Quai-Branly.
« Tout se met en œuvre pour le retour de ces œuvres dans un premier temps à Ouidah puis à Abomey, et nous le faisons dans un excellent esprit de coopération avec les autorités béninoises et nous nous en réjouissons », soutient-il. L’ambassadeur Marc Vizy mentionne également un partenariat fort dans le domaine de la sécurité et de la défense. « Le président, à la fin de l’entretien, nous a fait part de l’esprit de ses réformes et de sa volonté forte de transformer le pays au bénéfice de la population et de faire en sorte que l’argent public soit utilisé au bénéfice de tous et en particulier de ceux qui ont actuellement très peu accès au service public. Il a renouvelé sa confiance envers la France qui est pour lui un partenaire de premier plan pour travailler avec le Bénin et pour développer encore ce partenariat qui permettra de nous mettre tous au service des populations », a soutenu le diplomate français.
Très attendu depuis des mois, le nouvel ambassadeur chef de délégation de l’Union Européenne au Bénin a également présenté ses lettres de créance. Sylvia Hartleif, de nationalité allemande, assure désormais cette fonction. Elle est née le 8 août 1968 à Dortmund et titulaire d’une Maîtrise en droit obtenue en 1992 à l’Université de Passau en Allemagne et d’un diplôme de Master en administration publique de l’Université Harvard Kennedy school of government aux Etats-Unis en 2005. Son parcours n’est pas moins impressionnant.

Elle a travaillé au Parlement fédéral où elle a occupé de 2002 à 2005, le poste de directrice adjointe et de conseillère juridique sur la Convention constitutionnelle européenne. De 2005 à 2015, elle a été conseillère principale du président de la Commission des Affaires étrangères dudit parlement. Avant sa nomination en qualité d’ambassadeur chef de la Délégation de l’Union européenne au Bénin, elle était depuis 2015, chef de l’équipe politique étrangère et de sécurité à la Cellule de prospective stratégique auprès du président de la Commission européenne.

« Je suis heureuse d’être ici à Cotonou », a déclaré la diplomate à sa sortie du cabinet présidentiel. Elle n’a pas caché sa satisfaction d’avoir été reçue par le président de la République, à peine deux semaines après son arrivée au Bénin. « Je suis habilitée à pleinement exercer comme ambassadrice chef de délégation de l’Union européenne », s’est réjouie l’ambassadrice qui, avec le chef de l’Etat, explique avoir eu de « très fructueux échanges » qui lui ont donné l’occasion de réitérer l’engagement de son institution à renforcer les relations entre l’Union européenne et le Bénin dans un esprit constructif. L’Ue est présente au Bénin depuis 60 ans. Elle est un des partenaires de longue date, soutient-elle. « Notre partenariat a évolué avec le temps.

Il est basé sur la mise en œuvre des projets de développement et progressivement il a intégré un dialogue politique sur des sujets d’intérêt commun comme la sécurité, la démocratie, la bonne gouvernance, la lutte contre les changements climatiques, et contre la crise sanitaire et bien sûr le climat des affaires et l’investissement privé qui, pour moi, sont le moteur pour un investissement durable », a fait savoir Sylvia Hartleif à la fin de l’audience consacrée à son accréditation dans ses nouvelles fonctions.