Une affaire d’impayé entre la Sonapra et Plexus Cotton, l’un de ses partenaires d’affaires défraie la chronique ces derniers temps. La Sonapra, sur le point d’être liquidée aurait décidé de…

Harcelées par la Rupture : Deux grandes compagnies maritimes veulent quitter le Bénin

Harcelées par la Rupture : Deux grandes compagnies maritimes veulent quitter le Bénin

Une affaire d’impayé entre la Sonapra et Plexus Cotton, l’un de ses partenaires d’affaires défraie la chronique ces derniers temps. La Sonapra, sur le point d’être liquidée aurait décidé de recouvrir toutes ses créances. C’est alors qu’il est apparu que l’un de ses partenaires Plexus Cotton reste devoir à la société après une livraison d’une quantité importante de coton fibre. Aussi pour entrer en possession de ses fonds, la Sonapra, avec le soutien du Chef de l’Etat, a-t-il commis des juges pour délivrer des ordonnances de saisie des comptes bancaires de Plexus. Mais elle va plus loin en faisant des saisies sur les comptes bancaires et les navires des compagnies qui avaient transporté la cargaison.

CMA-CGM et PIL sont les deux compagnies maritimes qui sont aujourd’hui dans le collimateur de la Sonapra. Leur péché, c’est d’avoir transporté en son temps la cargaison de coton fibre pour le compte de Plexus Cotton. La Sonapra soutenue par le Chef de l’Etat va jusqu’à opérer des saisies tous azimuts sur les comptes bancaires de ces compagnies et leurs navires confisquées pour la valeur de la cargaison transportée alors qu’elles ne doivent rien à la Sonapra. C’est Plexus Cotton qui est en affaire avec la Sonapra suivant une vielle pratique qui a court entre les deux sociétés. Alors même que des procédures sont en cours pour déterminer qui est responsable de quoi et à quelle hauteur, la Sonapra, se sentant protégée, se livre à des abus qui, au finish, peuvent coûter chers au contribuable béninois. Outre le fait que ces compagnies peuvent à leur tour assigner la Sonapra pour réclamer des dommages et intérêts suite à ses saisies illégales, c’est l’emploi de milliers de Béninois qui se trouve ainsi menacé car, déjà, il se susurre que ces compagnies maritimes menacent de plier bagage. On sait que depuis un an, les nouveaux maîtres du pays n’ont aucune gêne à supprimer des milliers d’emploi. Mais là, il s’agit de grandes compagnies maritimes internationales qui emploient de milliers de jeunes béninois. Encore que le motif pour lequel on persécute ses compagnies n’est aucunement fondé. C’est une injustice qui n’a d’égal que le besoin urgent de recouvrir toutes les créances de la Sonapra, la société étant sur le point d’être liquidée. Mais pour cela, le gouvernement doit uniquement s’en prendre à son débiteur qui est Plexus Cotton. La hargne avec laquelle les compagnies de transport sont persécutées pour une créance dont elles ne sont pas débitrices pose problème. Avec les intérêts du Chef de l’Etat à la Sonapra, on peut se demander si cet harcèlement dont sont victimes les compagnies maritimes est pour le bien des Béninois ou pour celui personnel du Chantre de la Rupture ?

M.M