L’aménagement et le bitumage de la route Lokossa-Dévé-Aplahoué-Frontière du Togo sera bientôt une réalité. La ratification de l’accord de prêt y relatif a été autorisée, ce jeudi 12 octobre, par…

Autorisation de ratification d’accords de prêt au Parlement : 25 milliards F Cfa pour la route Lokossa-Dévè-Aplahoué-Frontière du Togo

Autorisation de ratification d’accords de prêt au Parlement : 25 milliards F Cfa pour la route Lokossa-Dévè-Aplahoué-Frontière du Togo

L’aménagement et le bitumage de la route Lokossa-Dévé-Aplahoué-Frontière du Togo sera bientôt une réalité. La ratification de l’accord de prêt y relatif a été autorisée, ce jeudi 12 octobre, par les députés à l’Assemblée nationale.

Plus rien ne bloque désormais l’aménagement et le bitumage de la route Lokossa-Dévè-Aplahoué-Frontière du Togo. Les travaux bénéficient d’un montant de 25 milliards F Cfa sous forme de prêt de la Banque ouest-africaine de développement (Boad). Et ceci, sur un coût total du projet estimé à 26,536 milliards francs Cfa dont 1,536 milliard de francs Cfa au titre de la contribution du Bénin. Le dossier de l’accord de prêt signé à Cotonou le 12 septembre 2017 entre la République du Bénin et la Boad dans le cadre du financement partiel de ce projet a été adopté hier par l’Assemblée nationale. Le Gouvernement est donc autorisé à ratifier l’accord de prêt pour la réalisation des travaux. Le prêt a été conclu au taux d’intérêt de 6,90 % l’an sur le montant décaissé et non remboursé. Il est contracté pour une durée de dix ans dont trois ans de différé.
Les caractéristiques de l’accord de prêt ont été présentées à la plénière par la commission des Finances et des Echanges qui a élaboré le rapport en examen. Tout en reconnaissant la pertinence du projet, plusieurs députés se sont intéressés au taux d’intérêt du prêt. Ils l’ont trouvé non concessionnel et trop onéreux.
Le député Valentin Djénontin relève que l’accord n’est pas trop avantageux pour le Bénin en termes de rentabilité. Son collègue Paulin Gbénou saute sur la question pour d’abord saluer le Gouvernement qui, selon lui, fait déjà bien par rapport au régime précédent en matière de mobilisation de ressources extérieures, avant de l’inviter à faire davantage mieux pour décrocher des prêts à des taux plus alléchants que celui de la Boad destiné à la construction de la route Lokossa-Dévè-Aplahoué-Frontière Togo. Mais ils ont été convaincus par le président de la commission des Finances et des Echanges. Dans une réponse technique, Raphaël Akotègnon leur a expliqué que le taux d’intérêt d’un prêt dépend des risques encourus et non de son impact social. Ce qui justifie la variation du taux d’intérêt d’un projet à un autre. Il sera appuyé par le ministre en charge de l’Energie, Jean-Claude Houssou, représentant son collègue chargé des Infrastructures. Il a fait part des difficultés actuelles de la Boad qui ne dispose plus de ressources concessionnelles parmi ces offres de prêt. La banque elle-même va collecter des fonds sur le marché pour les revendre. Ce qui oblige la Boad à ne pas descendre en deçà de certains seuils dans ces offres de prêt, a expliqué le ministre Jean-Claude Houssou pour dédouaner le Gouvernement qui, confie-t-il, a obtenu ce taux de 6,90 % après d’âpres négociations avec la banque. Des réponses qui ont sans doute convaincu les députés qui ont, à l’unanimité, adopté le projet de loi portant autorisation de l’accord de prêt signé à Cotonou le 12 septembre 2017 entre la République du Bénin et la Boad dans le cadre du financement partiel du projet d’aménagement et du bitumage de la route Lokossa-Dévé-Aplahoué-Frontière du Togo.
La réalisation du projet permettra spécifiquement de réduire d’environ 50 % les coûts d’exploitation des véhicules sur l’axe et également de moitié le temps de parcours actuel. Aussi, la réalisation de ce projet permettra-t-elle à 26 706 personnes supplémentaires d’emprunter cette route, 316 315 tonnes de marchandises supplémentaires de transiter par cette voie, et de faciliter la création de 7 324 emplois dont des emplois directs notamment en main-d’œuvre. Le projet prévoit par ailleurs la construction de clôtures pour les écoles, les marchés, les centres de santé et de huit modules de trois classes avec bureaux et magasins