Sébastien Ajavon ne va pas fermer de sitôt un de ses abattoirs en France. L’abattoir Socavol de l’opérateur économique est en redressement judiciaire. Ceci, à travers une décision rendue par…

Dépôt de bilan de l’abattoir Socavol d’Ajavon : La justice française refuse de mettre 74 employés à la rue

Dépôt de bilan de l’abattoir Socavol d’Ajavon : La justice française refuse de mettre 74 employés à la rue

Sébastien Ajavon ne va pas fermer de sitôt un de ses abattoirs en France. L’abattoir Socavol de l’opérateur économique est en redressement judiciaire. Ceci, à travers une décision rendue par le tribunal de commerce de Saint-Brieuc le vendredi 13 octobre 2017.

Le tribunal de commerce de Saint-Brieuc a rendu sa décision, vendredi après-midi, après le dépôt de bilan de l’abattoir Socavol employant 74 salariés à Saint-Brandan près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). L’actionnaire principal, basé au Bénin, demandait la liquidation pure et simple de son entreprise. Le tribunal a placé l’entreprise en redressement judiciaire. L’abattoir Socavol à Saint-Brandan a été placé en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois. Le dossier reviendra devant le tribunal le 8 novembre 2017 en présence du mandataire qui a été désigné. Sébastien Ajavon, actionnaire principal de cet abattoir de poules, a demandé la liquidation pure et simple de cette entreprise. Un véritable choc pour les 74 salariés, résidant dans le pays de Quintin au sud de Saint-Brieuc, et qui, pour la plupart, ont travaillé toute leur vie dans cette entreprise. Ces dernières semaines, l’abattoir rencontrait de gros problèmes d’approvisionnement. Le marché de la poule de réforme est très particulier. Il dépend de celui de l’œuf. Une fois que la poule a dépassé son pic de productivité, les éleveurs font appel à un abattoir. « Un jour, un éleveur veut nous envoyer un lot de 100 000 poules, puis il change d’avis. Il veut les garder. Pour nous, c’est deux jours de travail qui sont annulés », explique un salarié. L’affaire du fipronil n’a pas arrangé les choses. « On alterne les périodes de très forte et de très faible activité », poursuit ce salarié qui tient à garder l’anonymat. Cet été, l’abattoir a carburé avec 60 000 poules abattues par jour. La semaine dernière, l’activité était quasi-nulle. « C’est à ce moment-là que l’actionnaire a choisi de nous lâcher », a-t-il confié. Socavol, l’un des trois abattoirs de poule de réforme en Bretagne (avec celui du Poher, également détenu par Sébastien Ajavon, et Doux), a un fonctionnement très particulier. Sébastien Ajavon en est le principal actionnaire et l’unique client. La direction de l’entreprise n’a donc aucune maîtrise sur les prix d’achat des poules et de revente de la marchandise. C’est l’homme d’affaires béninois qui décide. Certains salariés de Socavol dénoncent « une politique d’achat catastrophique » depuis trois ans. Socavol, qui travaille avec des éleveurs bretons mais aussi du Sud-ouest, a rencontré de gros problèmes d’approvisionnement ces derniers temps.

Ouest France