Face à la levée de bouclier observée dans le sous secteur des transports terrestres et qui a pour soubassement les réformes du permis de conduire ,il urge de revenir sur…

FRONDE CONTRE LA MODERNISATION DU PERMIS DE CONDUIRE : CE QU’ON CACHE AU PUBLIC

FRONDE CONTRE LA MODERNISATION DU PERMIS DE CONDUIRE : CE QU’ON CACHE AU PUBLIC

Face à la levée de bouclier observée dans le sous secteur des transports terrestres et qui a pour soubassement les réformes du permis de conduire ,il urge de revenir sur le sujet et d’éclairer l’opinion publique .

Tout est parti d’une lettre ouverte adressée au chef de l’État le 16 Octobre 2017,une lettre qui porte la signature de de Monsieur Théophile AZONSI dans laquelle il s’est plaint principalement de l’augmentation des frais d’inscription au permis de conduire qui est passé de 6500f à 20.000 pour les nationaux et 40 .000f pour les étrangers.

Occasion propice pour  les opposants aux réformes dans ce sous secteur des transports terrestres et qui constitués de responsables et promoteurs d’auto école , de profiter pour dénigrer les nombreux efforts faits jusque la, dans le vil dessein d’arracher l’abandon des nouvelles mesures .

Chose curieuse ,ils ont pourtant  pris part activement à la validation de ces mesures et ces éléments à la suite le prouvent à suffisance:

– Les origines de cette mesure remonte en 2015 et trouve sa légitimité dans les recommandations de l’atelier de Bohicon tenu en décembre 2015 et  auquel ont pris part activement ces responsables et promoteurs d’auto école .

L’arrêté N°21/MTPT/DC/SGM/DGTT/DTiT/DERC/SERC/ SA du 1er avril 2016 portant fixation des redevances et des prix des prestations de la Direction Générale des Transports Terrestres, fruit des décisions de cet atelier fait passer les frais d’inscription à l’examen du Permis de Conduire de 6 500FCFA à 25 000FCFA pour les candidats de nationalité béninoise et à 40 000FCFA pour ceux d’autres nationalités.

– Cet arrêté n’a pas pu être appliqué du fait de la résistance de certains responsables d’auto-écoles à s’y conformer. Leurs cris ont été entendus puisque suite aux travaux du comité de suivi des examens de permis de conduire tenus le 28 septembre 2016 dans la salle de conférence du Ministère des Infrastructures et des Transports sous la présidence du Directeur de Cabinet, de façon consensuelle, les droits d’inscription ont été revus à la baisse pour passer de 25 000FCFA  à 20 000FCFA pour les candidats de nationalité béninoise et maintenus à 40 000FCFA pour les candidats des autres nationalités.

– Les travaux ont été sanctionnés par un rapport dont le premier rapporteur est le Président de la Fédération des Auto- Ecoles du Bénin et entérinés  par la prise de l’arrêté N°002 MIT/DC/SGM/CTJ/ANaTT/SA/017SGG du 09 janvier 2017. Il convient de préciser que ce comité est composé de représentants de l’Administration, des moniteurs et des responsables d’auto-écoles.

Comme on peut le constater,tous les acteurs du sous secteur ont été en amont et en aval impliqués dans l’élaboration de toutes ces decisions  et l’on comprend mal ce revirement spectaculaire dont ils font montre aujourd’hui.

Or, pendant ce temps, et conformément à l’objectif de réformer le sous-secteur beaucoup d’actions innovantes ont été entreprises et concrétisées .On peut citer pèle mêle :

les examens simultanés considérés comme mythe jusqu’en avril 2016 qui  ont été concrétisés et le 1er examen simultané dans tous les Centres de Composition, s’est  déroulé les 28, 29  et 30  novembre 2016.

Les nouvelles salles d’examen en construction dans les départements de l’Ouémé, du Mono et du Borgou ont été finalisées, équipées en mobiliers et mises en exploitation.

La salle d’examen du Zou a été rénovée et équipée en mobiliers.

Les travaux  de construction de la salle d’examen de Natitingou est en cours.

L’étude de projet de construction d’un bloc de salles d’examen de type R+3  à Cotonou est en cours de finalisation.

Il y a  examens de permis de conduire à Parakou et Lokossa

À voir tous ces efforts faits à l’Agence Nationale du Transport Terrestre,l’on se demande si ces responsables et promoteurs d’auto école n’ont pas d’autres visées inavouées car remarquons le ,les droits d’inscription fixés à 20.000f dans notre pays sont largement inférieurs à ceux pratiqués dans d’autres pays de l’espace UEMOA à commencer par le voisin et ami togolais où il faut débourser 30.000fcfa pour avoir le même service.

L’ANTT qui n’entend pas reculer ,poursuit ses réformes et envisage d’ailleurs la mise en place des permis sécurisés genre carte de sésame, l’instauration d’un système de macaron sur les véhicules et pouvant permettre de distinguer les nouveaux impétrants de permis de conduire des anciens,l’actualisation de l’arrêté portant condition d’exercice de la fonction d’examinateur en limitant l’âge d’exercice de cette fonction à 70 ans ,rendre les permis des catégories B,C,C1,Dr,D,E,et F renouvelables et garder permanents ceux des catégories A1 A 2 et A 3 .

Il importe donc que les esprits retors réfractaires à tout développement dans le secteur qui usent de subterfuge pour jeter du discrédit sur toutes ces actions engagées dans le seul but de moderniser le transport terrestre dans notre pays, se rétractent et placent l’intérêt supérieur de la nation au dessus des petits intérêts égoïstes.

Par Roméo A AKLOZO