La situation est devenue préoccupante. En trois mois, plus de 400 demandes de non-conformité de plombs ont été adressées à la brigade douane Cotonou port. Face à cette situation, le Cb Marcellin Laourou a pris le taureau par les cornes. Il a rencontré hier les représentants des sociétés opérant sur la plateforme portuaire, notamment les manutentionnaires, les consignataires et les gestionnaires de terminaux à containers. « Face à la situation, nous avons rendu compte au Directeur Général. Il nous a demandé si les gens nous donnent au moins les raisons qui justifient la non-conformité des plombs et s’ils arrivent à situer les responsabilités. Et que pour la sécurisation de la chaine logistique, il n’est pas bon qu’une marchandise qui porte un numéro de plomb arrive à destination avec un autre numéro de plomb. Il est superflu de ne pas savoir celui qui est à l’origine de l’opération de changement de plomb. Lorsque la marchandise n’est pas touchée, il n’y a pas de problème. Mais quand on constate qu’il y a autre chose dans le conteneur en dehors de la marchandise prévue, il y a problème. C’est en ce moment qu’on interpelle la douane qui n’est ni chargeur ni transporteur », a souligné Marcellin Laourou.
En réalité, le fait n’est pas nouveau dans l’univers maritime. Mais son ampleur au Port autonome de Cotonou devient inquiétante. Au cours de cette séance, les acteurs ont été amenés à situer les responsabilités par rapport aux dysfonctionnements. Le Chef brigade douane Marcellin Laourou a rappelé à l’attention des participants à cette séance que la non-conformité des plombs est une infraction. « En matière douanière, la sécurisation de la marchandise est très capitale pour nous. Puisque nous percevons les droits et taxes sur les marchandises. La seule chose qui nous certifie que c’est la marchandise déclarée qui est effectivement dans le conteneur, c’est la conformité des plombs. Si on constate à l’arrivée que le plomb n’est pas conforme, on peut supposer que la marchandise a été remplacée. On peut aussi supposer que les gens ont manipulé pour y mettre autre chose ou que c’est une marchandise prohibée que l’opérateur transportait, et pour semer la confusion, il a dû remplacer les plombs ». Dans un contexte où le Port autonome de Cotonou est en quête de compétitivité, Marcellin Laourou accorde du prix aux questions relatives à la sécurité. Il a donc invité les différents acteurs à accompagner la Douane à faire face aux défis.
Richard AKOTCHAYE