Le ministre du Travail et de la Fonction publique, Adjidjatou Mathys, a procédé, ce jeudi 19 avril à Cotonou, à l’ouverture de la première session ordinaire du Conseil national du Travail (Cnt) au titre de l’année 2018. C’était en présence des représentants des travailleurs et des employeurs.
La hiérarchisation des salaires suite à l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) ; les avant-projets d’arrêtés relatifs à la fixation d’âge pour l’entrée, les conditions et la durée de l’apprentissage ; la revalorisation du Smig… Des préoccupations majeures sur lesquelles devront se pencher, pendant quatre jours, les participants à la première session ordinaire du Conseil national du Travail.
Représentant les travailleurs, le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, a salué l’organisation de cette rencontre qui est une résultante des discussions menées avec le gouvernement et qui traduit l’intérêt de l’Exécutif au retour à un dialogue social sincère. Les questions à débattre sont, à l’en croire, essentielles à l’amélioration du climat de travail dans un contexte de pauvreté et de crise grandissantes. « Il est inconcevable que le Smig ait été augmenté depuis 2014 et que certains travailleurs soient encore aujourd’hui en deçà de 40 000 francs Cfa », a déploré Anselme Amoussou. Une triste réalité que le représentant du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin), Constant Migan, a reconnue tout en réaffirmant l’engagement dudit conseil à la prise en compte effective du Smig par les employeurs et sa juste revalorisation.
Solidaire des revendications des travailleurs, le ministre du Travail et de la Fonction publique, Adjidjatou Mathys, a invité les participants à s’investir davantage dans la formulation de propositions aux préoccupations à l’ordre des assises. L’importance de la hiérarchisation des salaires n’est, selon elle, plus à démontrer au regard des impacts sur le pouvoir d’achat et d’investissement. « De plus, la revalorisation du Smig est légitime puisque qu’elle repose sur l’article 210, alinéa 2 du Code du travail qui stipule que le Smig peut être révisé tous les trois ans ou en cas de besoin », a-t-elle soutenu, avant de souhaiter que les travaux se passent dans une quiétude empreinte de courtoisie et de sérieux.