Les choses vont on ne peut plus vite avec la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle. Comme s’il avait un challenge avec le temps, le président de la 6è mandature…

6è mandature de la Cour constitutionnelle : Djogbénou s’installe, balai en main

6è mandature de la Cour constitutionnelle : Djogbénou s’installe, balai en main

Les choses vont on ne peut plus vite avec la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle. Comme s’il avait un challenge avec le temps, le président de la 6è mandature a pris service, balai en main. La preuve, à peine s’est-il installé dans son nouveau fauteuil qu’il a remercié tous ceux qui sont censés être ses proches collaborateurs et lui indiquer les “sentiers” de sa nouvelle maison.

Vendredi 8 juin 2018 le professeur Joseph Djogbénou reçoit le témoin des mans du président sortant, le professeur Théodore Holo. Tous les agents attendaient lundi, prochain jour ouvrable pour aller faire allégeance au nouveau locataire des lieux. Mais lundi c’est déjà trop loin. Le nouveau président, a visiblement, mis le week-end à profit pour faire le nettoyage des lieux. des notes de service, portant mutation, déchargement…ont été déjà apprêtées. C’est ainsi que le lundi matin, soit 11 juin, aussitôt venu au boulot, tous les membres du cabinet, à une exception près ont été remerciés. Du Directeur de cabinet, le professeur Mèdégan à la secrétaire particulière, sans oublier les chargés de mission, le chargé de protocole, l’attaché de presse, tous ont été déchargés. Seul le planton y est encore. Peut-être en sursis, peut-être encore pour longtemps. Les plus chanceux, soit ceux qui avaient un contrat avec l’Etat, notamment la Sp a connu une mutation.

Ce qui paraît bien curieux aux yeux des uns et des autres dans cette importante institution, le nouveau président n’a même pas attendu de faire le tour de la maison, histoire de faire connaissance et surtout d’apprendre un peu de ces anciens travailleurs de la maison avant d’étudier les conditions de leur remerciement, ou au mieux, de leur redéploiement.
En réalité, personne ne saurait dénuer au maitre des lieux de choisir ses collaborateurs, mais la manière laisse un peu à désirer pour quelques trois raisons.

D’abord, cela parait un peu indécent d’avoir à se séparer de personnes aussi responsables, parmi lesquels des universitaires, des aînés, sans la moindre courtoise. Surtout lorsqu’on sait qu’on aspire à de hautes fonctions politiques. Tout de même, un peu de justice. Le bon sens veut qu’il les rencontre discute avec eux.

Il y a ensuite la continuité de l’administration. On déplorait déjà le fait que la cour soit renouvelée à 100%. Et comme si les nouveaux venus ont la science infuse, on balaie en plus tout le cabinet sans même attendre le moindre contact avec le personnel. Même le Président Talon, en arrivant au pouvoir, n’a pas balayé tous les membres du cabinet Yayi qui y étaient.

Enfin, ce comportement tranche avec la transparence dont il serait le porteur. Pour rappel, la première assemblée générale qu’il a tenue la semaine écoulée a accouché d’un certain nombre de réformes visant à rendre plus transparente la gestion des saisines déposées près la cour. Mais lorsqu’on apprend qu’il balaie tout le cabinet sans même les dévisager, on peut se demander de quoi a peur le nouveau président.

Reste à savoir si les détails du licenciement sont en cours pour les ayant-droits dans le lot des premières victimes de la mandature Djogbénou. Rupture quand tu nous tiens!

Mike MAHOUNA