Un séminaire international sur le développement transfrontalier au Sahel a démarré ce mardi 3 juillet 2018, à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou. Initiative de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) de l’OCDE, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, Barnabé Dassigli.
Ce séminaire qui va durer deux jours (3 et 4 juillet 2018), a pour but de proposer une vision alternative des frontières de la région. Elle met en lumière la contribution cruciale des espaces et populations frontalières au processus d’intégration régionale.
Le Président de la commission Economique et Financière des collectivités territoriales de l’UEMOA El Hadj Malick Diop, a fait savoir que « Cette préoccupation de l’UEMOA a été confortée par les expériences de décentralisation menées dans les pays et qui ont vu l’émergence de nouveaux acteurs de développement que sont les collectivités territoriales à travers lesquelles s’expriment dorénavant les légitimes aspirations des populations à participer aux instances de décisions qui régissent leur quotidien et leur avenir. »
Le Directeur du secrétariat du CSAO, OCDE, Laurent Bossard a signalé que « Le Bénin possède un peu moins de 2 mille kilomètres de frontière terrestre. Et 57 % de son territoire est situé à moins de 130 kilomètres d’une zone frontalière avec le Nigéria, le Niger le Burkina-Faso ou le Togo. »
« A l’intérieur de ces zones à 50 kilomètres d’une frontière vivent près de 70% de la population béninoise. Et pour eux, la frontière n’est pas et ne doit pas être une barrière entre les peuples. Parce la notion forgée pas l’histoire proscrit la notion de barrière entre les peuples », a-t-il précisé.
A le croire, ces espaces frontaliers et transfrontaliers sont au cœur des problématiques de l’intégration régionale ouest africaine.
Pour le Directeur résident suppléant, DDC, Bénoît Meyer Bisch, « Ce séminaire est une bonne opportunité pour partager les résultats de ces appuis entre les acteurs. Il permet aussi d’élargir les horizons et d’écouter les initiatives opérationnelles concrètes dans d’autres espaces transfrontaliers avec des institutions et partenaires multi formes. »
« Nous attendons de séminaire les trois résultats suivants. Il est essentiel que nous puissions échanger afin de renforcer la cohérence de nos interventions, une confirmation de la pertinence de l’approche de planification concertée à l’échelle transfrontalière et à l’issue de ce séminaire, un agenda de travail devrait être disponible et annoncé clairement les collaborations envisagées », a fait savoir M. Meyer Bisch.
Allant dans le même sens que M. Bisch, le ministre de la décentralisation, Barnabé Dassigli a approuvé les objectifs de la rencontre.
Il a expliqué que « Les objectifs assignés à cette rencontre me paraît fonder et pertinent à plus d’un titre. Ils permettent entre autre d’échanger des connaissances et expériences sur la coopération transfrontalière entre les acteurs, institutions et les partenaires de l’Afrique de l’ouest à partir des initiatives portées par le conseil des collectivités territoriales de l’UEMOA, de dégager les limites rencontrées et de débattre des mécanismes innovants de coopération. »
« Au terme des travaux, les résultats auxquels vous aboutirez permettront entre autre d’envisager les schémas d’aménagement transfrontalier et la détermination des axes de développement des systèmes productifs locaux de notre espace au fin d’impacter nos économies nationales », a-t-il assuré.
Marcel HOUETO