De nouvelles têtes pourraient tomber encore au niveau de la Société nationale des eaux au Bénin (Soneb). La société est au cœur de nouvelles dénonciations de mauvaise gestion et de prévarication des deniers publics, si l’on s’en tient au résumé fait à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 4 juillet.
Le gouvernement a décidé à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 4 juillet et après y avoir statué, de transmettre au procureur de la République, le rapport de vérification des déclarations fiscales de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) de 2009 à 2017, eu égard à l’ampleur des irrégularités constatées. Ce rapport est le résultat d’une mission de l’Inspection générale des finances aux fins de vérifier les déclarations fiscales de la société sur cette période et cela, suite au rapport initial indiquant des irrégularités constatées dans cette société. « Les nouveaux cas d’irrégularités détectés et non pris en charge dans le rapport préliminaire sont de 137 801 407 F Cfa. Il y a eu du faux dans les justificatifs de paiement présentés et qui s’élèvent à 399 766 259 F Cfa.
Voilà qui remet la Soneb sous les feux de la rampe et qui l’indexe à nouveau alors qu’il y a quelques jours, son ancien directeur David Babalola et d’autres cadres ont été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme et à diverses amendes pour des faits de mauvaise gestion qui leur sont reprochés. Les mêmes seront-ils appelés à répondre de nouvelles charges ?
Le gouvernement, pour sa part, a en tout cas instruit le ministre de la Justice pour transmettre le nouveau rapport au procureur de la République. Sans doute pour que tous les fautifs dans cette affaire puissent en répondre. Mais il n’y avait pas que la
Soneb. Le Conseil des ministres a également connu d’un autre cas de malversations financières sur les deniers publics, cette fois-ci dans la ferme de Samiondji dans la commune de Zagnanado.