Encore des affrontements mettant aux prises les transhumants et les sédentaires. Cette fois-ci, c’est la commune de Cobly qui a été le théâtre d’actes de violences qui ont causé 5 morts au sein d’une communauté peule dont deux enfants d’environ 10 ans et plus de 1500 déplacés. En effet, ladite communauté a été victime d’une attaque suite à la découverte, le samedi 7 juin dernier, d’un homme charcuté dans sa ferme dans le village de Tchamonga dans l’arrondissement de Datori. Cette communauté a été envahie par des individus armés de coupe-coupe, haches, fusils artisanaux et autres armes blanches. Il y a eu des dizaines de maisons incendiées et le pillage des biens de cette communauté de transhumants.
Alertées, les autorités de la préfecture de l’Atacora se sont rendues lundi dernier sur les lieux, avec un fort détachement militaire. Sur les différents sites qui ont abrité les victimes dans la commune de Matéri, des femmes enceintes, des enfants ainsi que des personnes du 3ème âge étaient tétanisés par l’horreur vécue dans leur localité. A Gouandé, 35 personnes ont été recensées, 150 à Tcharikouanga, 41 à Kouforpissiga et 50 à Samahoum.
Très remontée à cause de ce déchaînement inexplicable de violence, Lydie Déré Chabi Nah, préfet de l’Atacora a condamné la barbarie à l’égard de la communauté pastorale et instruit les forces de l’ordre d’assurer la sécurité des victimes. « L’Agence nationale de la protection civile ainsi que la Croix-Rouge sont déjà à pied d’œuvre pour des soutiens indispensables. Des dispositions sont également prises pour apporter des moustiquaires et des soins aux sinistrés, notamment aux enfants et aux personnes affectées », a-t-elle assuré.
12-07-2018, Patrice SOKEGBE