Une petite disculpation et l’euphorie est à son comble. Depuis la divulgation de quelques extraits du rapport de la commission spéciale parlementaire devant connaître de la levée de l’immunité de certains députés, notamment de l’He Valentin Djènontin, l’amalgame a repris du service chez les Fcbe et leurs alliés. Très tôt, les commentaires sur la toile ont donné droit à une sentence. Manifestement, à la place du juge et même de la plénière à l’Assemblée nationale, les militants de la chapelle cauris ont égrené leur chapelet de manœuvres pour conclure à l’innocence du député de la sixième circonscription électorale et du coup, s’attirer la sympathie des naïfs.
Car, dans cette affaire pour laquelle la justice a demandé la levée de l’immunité du député Fcbe, il est certain qu’il y aura toujours des zones d’ombre si, ce n’est pas la justice qui conclut à l’innocence de l’élu cauri. Sur ce point, le parlement ne lui rend pas service à ne lui donnant pas l’occasion d’aller s’expliquer et de sortir grandi d’une affaire qui, peut-être à jamais, entachera son honorabilité. D’ailleurs, avant lui, d’autres l’ont fait et dans leur tombe reposent en paix. Pour être plus précis, l’ancien ministre Kamarou Fassassi, serait aujourd’hui en train de se retourner dans sa tombe à l’évocation d’une culpabilité qui n’a jamais existé dans le dossier des groupes électrogènes.
En définitive, la justice est mieux placée que la commission spéciale pour laver de tout soupçon Valentin Djènontin. En aucun cas, les députés ne devraient normalement donner l’impression de vouloir à chaque fois se protéger les uns, les autres. A cette allure, facilement, les populations concluront que les loups ne se mangent pas entre eux. N’est-ce pas triste, après avoir géré les affaires publiques, d’avoir peur d’aller s’expliquer devant la justice ? En principe, ç’aurait été une fierté pour Djènontin que son immunité soit levée. Maintenant, qu’avec les Fcbe et alliés, il jubile suite au rapport de la commission spéciale, il faut croire qu’il se reproche quelque chose ou qu’il n’a pas confiance en la justice de son pays. Pourtant, à charge et à décharge, celle-ci est la plus habilité à poursuivre. Mais, s’il en est autrement, chacun se fera sa religion.
24-07-2018, Angelo DOSSOUMOU