Tête de la liste ” Bénin Football Nouveau Départ “, seule liste plébiscitée pour les élections de la Fédération Béninoise de Football prévue pour le 25 août 2018, le nouveau président de la Fédération béninoise de Football, Mathurin de CHACUS dans un entretien à la télévision nationale défend son plan d’action et affiche ses ambitions pour le football béninois.
Mathurin de Chacus : Merci messieurs les journalistes. Ce jour est un grand jour. Je remercie d’abord très sincèrement mes collègues de mon comité exécutif qui ont accepté me porter à la tête de cette institution, la Fédération béninoise de football. Je les remercie énormément.
Quelle est votre vision pour la FBF ?
Ma vision, c’est de bâtir ensemble un football performant pour grandir notre pays.
Si vous parlez de football performant, cela voudrait il dire que les années précédentes, le football n’était pas performant que ça ?
On a eu des gens qui se sont battus pour le Bénin. Mais il faut qu’on détecte les vrais talents et non chaque fois aller voir les arbitres, les charlatans…Il faut qu’on arête avec cette façon de faire les choses et donner une bonne formation à nos jeunes qui peuvent valablement nous représenter. Il faut qu’on aborde les matches en croyant à la victoire.
Monsieur le président. Sous quel signe placez vous votre mandat ?
Je vais placer mon mandat sous le signe de la transparence et de la crédibilité de la FBF. Nous membres du comité exécutif sommes des pères de familles. À ce titre, nous devons nous respecter afin de bénéficier du respect de la famille des acteurs du football mais aussi de toute la population. Je ne vais pas embrigader le pouvoir de président à ma personne. Je vais libérer, je vais créer des cellules et je vais donner le pouvoir à tous les membres du comité exécutif pour accompagner la jeunesse. C’est sur ça que ma gestion va être basée.
Vous n’avez pas peur d’être trahi par vos collègues quand vous dites que vous allez décentraliser le pouvoir ?
C’est vrai. Le mot trahison fait partie du quotidien pas des Béninois mais de l’être humain. La FBF est une institution de la république, ce n’est pas ma société. Je ne dois pas conserver tout le pouvoir de la Fédération à ma personne. Je dois faire confiance parce que les autres m’ont fait confiance en m’acceptant à la tête de cette institution. Donc ce sont des gens qui savent que je suis une personne de consensus. Il faut que je rassemble tout le monde pour parler d’une même voix. Trahir, ça peut arriver mais il faut qu’on ait de la hauteur, de la grandeur de faire notre boulot pour marquer positivement l’histoire.
Monsieur le président, la question de l’argent a toujours divisé les membres du comité exécutif. Une fois à la tête de la FBF, quels arguments avez vous pour mettre un point final à cet état de chose ?
L’argent a toujours divisé pas seulement au niveau de la FBF même dans les familles, partout. L’argent , ce n’est pas le diable. On en a besoin pour vivre. Mais il faut avoir de dignité. Moi Mathurin de Chacus, si je suis élu le 25 août prochain, il y aura une Direction financière. Je vais même demander à mes collègues du comité exécutif de déléguer les pouvoirs de finances à un Cabinet à y mettre de la transparence et à présenter même les comptes toutes les fins du mois dans le journal officiel. La commission des finances au niveau de la Fédération sera accompagnée d’un cabinet comptable pour gérer les sous de la Fédération. Moi Mathurin de Chacus, je ne serai même pas signataire du compte de la Fédération. Mais je serai là pour veiller à l’utilisation correcte des fonds des contribuables même si c’est la FIFA qui envoie parce que le Bénin paie ses cotisations. Je serai là pour veiller à la très bonne utilisation de ces fonds publics.
Si je comprends bien monsieur le président, vous étés là pour assainir les finances et donner espoir à la jeunesse et surtout la crédibilité à la FBF ?
L’assainissement de la fédération doit commencer par nous mêmes les membres du comité exécutif. Il y aura un code de moralité que nous allons faire adopter à nous les membres de la Fédération. Nous sommes là pour aider la jeunesse
C’est vrai que nous devons faire pression sur nous mêmes et moi j’ai capacités pour amener les collègues à servir pour faire grandir un nom.
Mathurin de Chacus, vous étés le président des Dragons FC et membre du comité exécutif, PDG du groupe OFMAS, Commissaire aux matches inter-clubs de la Confédération africaine de football, vous êtes homme très occupé. Auriez-vous le temps nécessaire pour diriger la Fédération ?
C’est vrai j’ai entendu partout monsieur Mathurin de Chacus est très occupé. C’est vrai. Aujourd’hui le destin m’a choisi pour aller aux élections du 25 août prochain. Le groupe OFMAS a 25 ans d’existence dans les travaux publics. C’est un groupe international bien organisé. Et ce n’est pas une personne qui fait la société mais un groupe. J’ai accepté accompagner la jeunesse béninoise de football. Je me donnerai les capacités nécessaires et le temps nécessaire pour remplir ma mission que Dieu m’a confiée.
Est-ce que vous avez tapé une fois dans le ballon ?
(Rires)…je suis né à Cotonou à Tokpa Hojo qu’on appelé Gbogbanou en 1960. En 62, mon père a été affecté à Porto-Novo et j’ai grandit à Attakê. J’ai joué pour le CEMG d’Adjarra au Stade Charles de Gaulle, les compétitions des collèges, j’ai joué comme attaquant, défenseur au onze petits pelés (OPP)
Parlant du stade Charles de Gaulle, c’est vous l’avez construit ?
Comme dans la vie, il n’y a pas le hasard. C’est le destin. Et on ne peut s’en échapper. Je suis de Porto-Novo et le destin a voulu que ce soit moi qui réalisé ce stade. Je suis fier d’avoir réalisé le plus grand monument sportif pour ma ville et le Bénin.
Monsieur le président, est-ce que vous mesurez aujourd’hui l’immensité de la responsabilité qui vous incombe ?
C’est vrai nous sommes tous des responsables. Mais dans la vie d’un homme, on veut avoir la dignité. On cherche à grandir. Et je suis sûr que tous les membres de ce comité exécutif vont m’accueillir dans cette mission : faire l’histoire du Bénin positivement. Ce qu’il fait mentionner c’est que dans le comité exécutif, toutes les régions sont représentées.
Le développement du football partout suppose l’existence d’une direction technique nationale, qu’allez-vous changer ?
Nous allons changer beaucoup de choses pour gagner la confiance des Béninois. Gagner la confiance des Béninois, c’est leur présenter un vrai programme. Dès la première semaine de notre installation, organiser une réunion pour voir le programme national que nous allons soumettre au comité qui va valider et nous allons appeler les délégués, les populations pour essayer d’apprécier et d’apporter des touches. Après avoir validé ce programme, nous l’envoyerons au gouvernement pour nous accompagner. La Direction technique nationale est primordiale pour la réussite de notre mission. Il y aura une direction réels technique au sein de la fédération et les moyens adéquats pour accompagner la jeunesse. Et ce partout.
Il y a eu des situations tendues entre la fédération et des école de formation. Sous votre mandat, quelle place sera accordée aux centres de formation ?
Il y aura une commission que nous allons mettre en place pour nous faire des propositions concernant la formation. Sans formation, il n’y aura pas de qualité.
Propos transcrits pour la rédaction