Plus de doute. L’humanité court à sa perte avec la domination dans l’atmosphère de particules toxiques. L’Organisation mondiale de la Santé s’est penchée sur le lourd tribut de la pollution…

Rapport 2018 de l’Oms : La pollution de l’air, un poison pour l’humanité

Rapport 2018 de l’Oms : La pollution de l’air, un poison pour l’humanité

Plus de doute. L’humanité court à sa perte avec la domination dans l’atmosphère de particules toxiques. L’Organisation mondiale de la Santé s’est penchée sur le lourd tribut de la pollution de l’air et a tiré la sonnette d’alarme à travers un rapport publié, il y a une semaine. « Chaque jour, plus de 93% des enfants de moins de 15 ans dans le monde respire un air si pollué que leur santé et leur développement sont gravement mis en danger », indique le rapport. L’Oms estime à 600.000 le nombre d’enfants décédés d’infections aigues des voies respiratoires inférieures dues à la pollution de l’air. Et même les femmes en état ne sont pas épargnées des effets avec des risques d’accouchements prématurés dans les milieux où l’air est fortement pollué. Selon le Directeur Général de l’Oms, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, « la pollution de l’air empoisonne des millions d’enfants et détruit leur vie ». Le risque se retrouve aussi dans les concessions où la qualité de l’air intérieure est dégradée.

Principales conclusions
La pollution de l’air affecte le développement neurologique, conduisant à des résultats plus faibles aux tests cognitifs, et a des conséquences négatives sur le développement mental et moteur.
La pollution de l’air endommage les fonctions pulmonaires des enfants, même à des taux d’exposition faibles.
À l’échelle mondiale, 93% des enfants de moins de 15 ans dans le monde sont exposés à des niveaux de particules fines dans l’air ambiant (PM2,5) supérieurs aux niveaux préconisés par les lignes directrices de l’OMS sur la qualité de l’air, parmi lesquels 630 millions d’enfants de moins de cinq ans, et 1,8 milliard d’enfants de moins de 15 ans.
Dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier, 98% des enfants de moins de cinq ans sont exposés à des niveaux de particules fines dans l’air ambiant (PM2,5) supérieurs aux niveaux préconisés par les lignes directrices de l’OMS sur la qualité de l’air. Par comparaison, dans les pays à revenu élevé, 52% des enfants sont exposés à des niveaux supérieurs aux niveaux recommandés par l’OMS.
Plus de 40% de la population mondiale – dont 1 milliard d’enfants de moins de 15 ans – est exposée à des niveaux élevés de pollution de l’air à l’intérieur des habitations, essentiellement dus aux techniques et combustibles polluants utilisés pour cuisiner.
Environ 600 000 décès chez des enfants de moins de 15 ans ont été attribués aux effets conjoints de la pollution de l’air ambiant et de l’air à l’intérieur des habitations en 2016.
Cumulées, la pollution de l’air intérieur due à la cuisson des aliments et la pollution de l’air ambiant (extérieur) causent plus de 50% des infections aiguës des voies respiratoires inférieures chez les enfants de moins de cinq ans dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
La pollution de l’air est l’une des principales menaces pour la santé de l’enfant, responsable de près d’un décès sur 10 chez les enfants de moins de cinq ans.

8-11-2018, Fulbert ADJIMEHOSSOU, Isac A. YAÏ