« Politique de formation dans l’enseignement supérieur : enjeux et rôles des universités et entreprises », Tel est le thème de la 6e édition de la Semaine du monde professionnel (Semop) dont la cérémonie a été faite hier à l’amphi Idriss Deby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Initiée par l’Uac, la Semop est un creuset d’échanges entre les acteurs de plusieurs secteurs d’activités qui vise de de faire des propositions concrètes pour solutionner le problème de désajustement entre l’offre et la demande d’emploi et réorienter le système éducatif universitaire vers les filières porteuses, utiles au développement à travers une synergie entre le monde universitaire et les entreprises. A entendre le recteur de l’Uac, Maxime da Cruz, les jeunes issus de l’enseignement supérieur sont réellement confrontés à des problèmes d’insertion professionnelle, plus au moins à cause des diplômes, du cursus, des filières de formation, mais surtout à cause de l’environnement. « Vu la situation des jeunes, il s’agit de tout mettre en œuvre pour améliorer les conditions de leur insertion professionnelle. Cela suppose qu’il faut établir des liens entre le système éducatif et les exigences du marché de l’emploi, et celui du travail, de repenser complètement les moyens d’accès à un premier emploi et de rechercher les stratégies adéquates pour une insertion professionnelle rapide, durable et de qualité » a-t-il martelé. Au dire du prof Anne Floquet, représentant la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le problème du sous-emploi est aujourd’hui un sujet criant non seulement les jeunes mais aussi au niveau de toutes les couches de la société. Pour cela, elle a donné des directives aux étudiants. « Il vous incombe de vous fixer des objectifs professionnels bien adaptés. Il faut également apprendre à saisir les opportunités qui s’offrent à vous en matière de création de petites et moyennes entreprises », a-t-elle laissé entendre. Elle a rassuré toute la communauté, de la volonté du gouvernement à faire tout ce qui est de son ressort pour accompagner d’une part les universités dans leur noble mission de formation et d’autre part les entreprises qui ont besoin d’un environnement économique favorable au développement de leurs activités.
Estelle KAKPO (Stag)