La conférence internationale de la relance de l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans les différents ordres d’enseignements des états et gouvernement membres de la Francophonie s’est ouverte à Cotonou,…

Conférence internationale sur la relance de l’enseignement de l’éducation physique et sportive Les pays de la Francophonie s’engagent pour le renouveau du sport dans l’enseignement

Conférence internationale sur la relance de l’enseignement de l’éducation physique et sportive Les pays de la Francophonie s’engagent pour le renouveau du sport dans l’enseignement

La conférence internationale de la relance de l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans les différents ordres d’enseignements des états et gouvernement membres de la Francophonie s’est ouverte à Cotonou, ce lundi 26 novembre 2018. Ces assises qui permettront d’aboutir à la déclaration de Cotonou visent à redonner espoir à la jeunesse des pays membres de la Francophonie.

Organisée conjointement entre la conférence des ministres de l’éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen) et la conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes), cette rencontre de Cotonou constitue un véritable atout pour une relance effective du sport dans les différents ordres d’enseignement.
Selon le Secrétaire général de la Conférence des ministres de l’éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie, Boureima Ki, « les conclusions de cette rencontre seront exploitées conjointement par la Confemen et la Confejes pour l’intérêt des élèves et des étudiants de nos différents pays ». Pour lui, « la pratique des activités physiques et sportives est une nécessité voire un impératif au niveau de tous les âges parce qu’il s’agit du bien-être et du mieux-être de chacun en tout temps et en tout lieu ». Boureima Ki explique que « la tenue d’une conférence sur la relance des activités sportives à l’école émane d’une décision prise lors d’une conférence ministérielle de la Confejes et les ministres de l’éducation membre de la Confemen ont adhéré avec plaisir à cette initiative mais pour des raisons de contraintes financières et de calendrier, l’activité n’a pu se réaliser le plus rapidement possible ».
C’est le lieu dira-t-il de remercier les autorités béninoises pour avoir accepté d’organiser maintenant cette importante rencontre. « Le Bénin porte haut les drapeaux de la Confemen et de la Confejes parce qu’il s’agit de la Francophonie et surtout de l’éducation et de la formation de la jeunesse de l’espace francophone, pilier de tout développement durable et équitable », a-t-il souligné.
Une initiative salutaire
Selon le secrétaire général de la Confemen, « La forte corrélation entre l’éducation et le sport exige une consultation permanente et à une synergie d’actions entre les différents départements ministériels et les différents acteurs. Nous visons tous le même objectif qui est de former et rendre disponible des citoyens responsables sains de corps et d’esprit et capable de s’intégrer harmonieusement la société ». Ali Harouna, secrétaire général de la Confejes a indiqué que « cette rencontre s’assigne la grande et noble ambition de relancer la discipline d’enseignement appelée éducation physique et sportive dans les différents ordres scolaires au sein de l’espace francophone. Sans doute de par son intitulé, la réunion peut se justifier d’elle-même mais les enjeux peuvent être mieux perçus avec un rappel du processus qui l’a généré ». Il rappelle que « La Confejes a pour mission de promouvoir la conférence intergouvernementale en matière de jeunesse dans l’espace francophone ». A ce titre, indique-t-il, « elle appui les Etats membres dans l’élaboration et la mise en œuvre et l’évaluation de la politique nationale de promotion de la jeunesse et le développement du sport incluant l’enseignement de l’EPS, objet de la présente rencontre ».
Aussi, met-il en exergue les nombreuses fonctions du sport, que la Confejes entretient avec des organisations internationales actives au sein du mouvement sportif mondial comme la fédération internationale d’athlétisme.
Le vrai engagement
Le ministre du tourisme, de la culture et des sports, président en exercice de la Confejes, a déclaré à ses hôtes, à l’ouverture officielle de la conférence, que le Bénin a déjà effectué des pas importants dans ce domaine. « Depuis quelques mois, nous avons en conseil des ministres, sous le leadership du président Talon, pris la décision d’institutionnaliser ce que nous appelons ici, des classes sportives. C’est un programme par lequel, en plus des enseignements habituels de l’éducation physique et sportive, les enfants s’inscrivent librement dans les disciplines de leur choix et sont pris en charge par des encadreurs qui sont recrutés, déployés et rémunérés par l’Etat central. Ce programme qui se déroule dans une bonne coopération avec les ministères en charge de l’éducation est aujourd’hui à une phase qui pour nous, est une phase d’expérimentation mais aussi une phase au bout de laquelle nous avons l’intention de pérenniser cette initiative », a expliqué Oswald Homeky.
« Nous espérons que les travaux ici permettront à notre espace francophone de disposer non seulement de la déclaration de Cotonou mais d’un plan d’actions qui permettront l’amélioration de la pratique d’EPS en milieu scolaire », a-t-il ajouté.
Le ministre a réitéré « l’engagement du gouvernement du Bénin et celui de tous les pays membres de la Confejes d’œuvrer à ce que toutes les générations futures aient un espace agréable de vie et des opportunités de développement sain ». Il ajoute que « C’est pour cette raison que le thème qui nous rassemble me paraît tout aussi pertinent qu’important ».
Confiant de sa vision et de son engagement, il confie : « Je ne suis pas partisan des rencontres qui se terminent par des accolades, des poignées de mains et une déclaration de forme. Je suis partisan des rencontres qui se terminent par des résolutions et surtout par un plan d’actions que nous nous engageons tous à mettre en œuvre ».
C’est pour cette raison dira Oswald Homeky que « je voudrais nous prier tous de faire en sorte que à l’issue des réflexions que nous allons conduire ici, le plus important soit consigné dans la déclaration de Cotonou dans le plan d’actions et ce plan d’actions soit porté par chacun de nous auprès de son institution, auprès de son gouvernement, auprès des populations et communautés de notre espace francophone pour que nous ayons une raison d’être. La raison d’être de nos institutions, c’est d’apporter des solutions à ceux qui en ont besoin ».
Il a assuré que le gouvernement entend œuvrer à ce que la jeunesse ait un environnement adéquat. « L’importance de l’EPS n’est plus à démontrer dans la vie d’un être humain surtout quand il s’agit d’un jeune apprenant et l’avantage majeur est le bien-être de la santé aussi bien pour les apprenants et tous ceux qui s’adonnent à la pratique du sport », a conclu le ministre.

Giscard AMOUSSOU