C’est difficile de croire, mais c’est plus qu’une réalité. Le constat est là. Cette situation traduit simplement comment se forment les regroupements politiques au Bénin. Alors que l’espoir renaissait dans le rang des marginalisés quant à la volonté des partis de l’opposition à s’unir en un bloc, l’effet de boomerang n’a pas tardé. Ils se sont alors retournés contre eux-mêmes en mettant en lambeaux cette cohésion annoncée. Aujourd’hui tout se dessine pour montrer que l’opposition n’a plus d’existence. Les seules opposants qui tiennent encore sont sur les réseaux sociaux. Pour le moment, trois à cinq partis se dessinent pour les prochaines élections dans le rang de l’opposition. Chacun s’engageant à former un nouveau bloc pour les prochaines élections législatives de 2019.
Alors que l’objectif du système partisan voulu par l’opposition comme la mouvance étant de fédérer les forces, les faits montrent que seul l’intérêt reste au cœur des regroupements politiques. L’opposition au régime du Nouveau départ n’a plus sa raison d’être si les partis ne peuvent plus parler d’une seule voix.
Ce qui se passe actuellement montre combien l’argent divise les intérêts.
Le pouvoir devient la quête autour de laquelle rode chaque camp politique.
Le virus de la division a gagné les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), l’Union Sociale Libérale (USL) et Restaurer l’Espoir (RE).
Sans oublier un autre potentiel opposant, la Dynamique unitaire pour le Développement (DUD) qui s’annonce dans la barque électorale de 2019.
L’opposition est minée par une guerre de leadership, qui anéantit considérablement l’espoir porté en elle par le peuple. Les partis de l’opposition au Bénin sont cisaillés, déchiquetés, hachés.
Mais pour le moment, il faut éviter d’être septique puisque chacun d’eux ayant mesuré ce qui l’attend au regard non seulement de la nouvelle charte des partis mais aussi du nouveau code électoral.
Et comme le dit un proverbe ivoirien, ” si tu vois un serpent sur une bicyclette, c’est qu’il a trouvé un moyen de pédaler sans les pieds”.
Giscard AMOUSSOU