Le Bureau enquête et accident (Bea) a publié les résultats partiels de ses investigations sur le crash de l’hélicoptère Ty-Abc survenu le 26 décembre 2015, au stade Atchoucouma de Djougou,…

Crash de l’hélicoptère Ty-Abc à Djougou : Les troublantes révélations du Bea

Crash de l’hélicoptère Ty-Abc à Djougou : Les troublantes révélations du Bea

Le Bureau enquête et accident (Bea) a publié les résultats partiels de ses investigations sur le crash de l’hélicoptère Ty-Abc survenu le 26 décembre 2015, au stade Atchoucouma de Djougou, dans le département de la Donga. C’est par l’entremise d’une conférence de presse donnée le vendredi 28 décembre 2018, à Cotonou que le Bea a présenté aux hommes des médias les résultats de son enquête.

Le 26 décembre 2015, le Bénin a connu un événement triste à Djougou. Il s’agit du crash de l’hélicoptère à bord duquel voyageait le premier ministre du gouvernement Yayi, Lionel Zinsou. Ainsi, conformément aux réglementations de l’Oaci, des enquêtes ont été diligentées afin d’informer l’opinion nationale et internationale sur les causes réelles de cet accident. C’est donc pour présenter le rapport d’étape que le Bureau enquête et accident, structure sous tutelle du ministère des Infrastructures et des travaux publics est monté au créneau vendredi dernier. Selon Paul Gongo, coordonnateur du Bea, les premiers recoupements n’ont pas tout révélé.L’analyse des données de la fonction Fdrindique que la dernière heure Utcdu vol de l’appareil enregistrée est de 09h30 minutes et la dernière position en latitude comme en longitude ne correspond pas au lieu de l’accident de l’hélicoptère Ty-Abc. « L’analyse de l’enregistreur combiné et de la carte mémoire indiquent un arrêt de fonctionnement le jour précédant l’accident. Au moment de la lecture de l’enregistreur du vol, l’épave du Ty-Abc n’était plus disponible », a-t-il déclaré. Toutefois, il convient de préciser que cet accident n’est ni dû à l’état de l’appareil ni au pilote. A l’en croire, les probabilités selon lesquelles un mauvais temps, un état défectueux de l’aéronef, un surpoids ou encore un manque d’expérience du pilote seraient la cause de cet accident sont quasi inexistantes. «  Au niveau des premiers faits établis, il faut souligner que le pilote détenait le brevet et la licence requis pour entreprendre un vol et l’aéronef possède un certificat de navigabilité en état de validité. Par ailleurs, au moment de l’impact au sol, les moteurs de l’hélicoptère étaient à pleine puissance et aucune preuve de problème technique n’a pu provoquer cet accident », a-t-il insisté. Egalement, il a précisé que les conditions météorologiques n’ont pas eu d’incidence sur la performance de l’aéronef et aucun signe d’incapacité d’origine médicale chez le pilote n’a été établi. Dans son intervention, le Directeur adjoint de cabinet du ministre des Transports, Nabil Abdoulaye, a fait observer que ce rapport d’enquête est le témoignage du professionnalisme apporté à la mission du Bea.  Il a invité les membres dudit bureau à poursuivre les investigations pour élucider les vrais motifs de l’accident afin que de tel drame ne se reproduise.

Mohamed Yasser Amoussa (Stag)