La communauté internationale a célébré ce samedi 2 février 2019 la journée mondiale des zones humides. Les manifestations officielles entrant dans le cadre de cette journée ont eu lieu dans la commune de Grand-Popo au Bénin. L’édition 2019 de la journée mondiale des zones humides a connu la participation du ministre du cadre de vie José Didier Tonato et de son collègue de l’agriculture Gaston Dossouhoui.
Une forte délégation composée de cadres plusieurs ministères ont fait le déplacement de Grand-Popo à l’occasion de la journée mondiales des zones humides. Dans son allocution, le ministre José Didier Tonato a rappelé les mesures prises par le gouvernement béninois pour la préservation de ces espaces de transition entre la terre et l’eau. Entre autres mesures, celle interdisant la destruction des palétuviers dans les écosystèmes humides, l’abattage des cocotiers sur toute la zone du littoral, la loi relative à la protection et la mise en valeur de la zone littoral votée par l’assemblée nationale et promulguée par le chef de l’État Patrice Talon. L’aménagement des berges sera incessamment une réalité à rassuré le ministre du cadre de vie et du développement durable qui a exhorté les Béninois à s’engager pour la restauration et la préservation des zones humides. A travers des sketchs et dances, des écoliers de Grand-Popo ont démontré l’importance de ces types d’écosystème pour l’homme. Mille plants de mangrove ont été mis en terre dans la localité de Ayiguinnou à l’occasion de cette célébration par les officiels en collaboration avec les agents des eaux et forêts. A en croire le responsable communal adjoint des eaux et forêts de Grand-Popo, les mangroves de la réserve transfrontalière quittant l’embouchure du fleuve Mono jusqu’à la partie togolaise est détruite par les riverains. « Quand vous voyez le côté Bénin, vous allez voir qu’à cause de la pression exercée par la population, la ligne de rhizophora est plus discontinue que du côté de Louiscondji. La nuit les gens viennent souvent couper surtout les rhizophora racemosa, c’est-à-dire les palétuviers rouge pour raison de pénurie de bois de feu. Avec les autorités locales, on fait ce qu’on peut pour arrêter le massacre » a déclaré l’adjudant-chef Antonin Dansou. »Zone humide et changement climatique », c’est le thème retenu pour cette édition 2019 de la journée mondiale des zones humides. Une thématique qui vise à souligner le rôle important joué par les zones humides en tant que solutions naturelles, dans l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. Eco-Bénin, Actions Humanitaire internationale, Nature Tropicale sont entre autres Ong menant des actions de préservation des zones humides au Bénin. La directrice adjointe du site de Nature tropicale à Grand-Popo renseigne que l’organisation a mis sur pied un centre d’éducation environnemental dédié au public et surtout à la jeunesse. L’objectif selon Danielle Sossou est de sensibiliser le grand public sur l’importance de la biodiversité. Les zones humides, écosystèmes fragiles sont menacés par l’activité humaine et disparaissent à un taux de 1 % par an, soit un taux supérieur à celui de la déforestation. Ces écosystèmes sont en réalité des réservoirs de vie et des lieux où la production de matières vivantes est l’une des plus fortes. Elles assurent l’alimentation mondiale à travers l’activité de la pêche, de l’agriculture et de la chasse. Elles ont un pouvoir d’épuration important, filtrant les pollutions, réduisant l’érosion, contribuant au renouvellement des nappes phréatiques, stockant naturellement le carbone, protégeant des crues et des sécheresses.
Marcus Koudjènoumè