<<Le Bénin a connu un passé où l’autorité de l’État a été affaiblie >> Ulrich Togbonon. La première session de la chambre criminelle de la Cour de Répression des Infractions…

Bilan de la première session de la Criet

Bilan de la première session de la Criet

<<Le Bénin a connu un passé où l’autorité de l’État a été affaiblie >> Ulrich Togbonon.

La première session de la chambre criminelle de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) débuté le 17 décembre dernier a pris fin le jeudi 07 février 2019. Dans un communiqué de presse en date du lundi 11 février 2019, le procureur spécial près la Criet a fait le point des deux dossiers qui étaient inscrits au rôle.

Le premier dossier inscrit au rôle est relatif aux faits d’association de malfaiteurs d’escroquerie avec appel au public, d’exercice illégal d’activités bancaires et de micro finances reprochés aux accusés dans l’affaire dénommée ICC-Services.
Dans ce dossier rappelle Ulrich Togbonon, les condamnations varient de 10 ans à 3 ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant de 10 à 8 millions de FCFA. Aussi, des condamnations civiles ont-elles été prononcées.
Le second dossier a rapport aux faits de détournement de derniers publics portant sur un montant de 53.262.000 FCFA. Dans ce procès, l’inculpé a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle, à une amende de 10 millions de FCFA et doit payer à l’Agent Judiciaire du Trésor le montant mis à sa charge.
Selon le procureur spécial près la Criet, les deux dossiers examinés révèlent que « le Bénin a connu un passé récent, une période au cours de laquelle l’autorité de l’Etat a été affaiblie parce que les dirigeants de l’époque l’ont comprise par laxisme et cupidité (…) ». Les autorités d’alors ont privilégié leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt supérieur de la nation.
« L’absence caractérielle de la morale et le manque de repère de bonne conduite des affaires publiques et la non protection de la vulnérabilité sociale fut la résultante la plus immédiate de ce mode de gestion », précise Ulrich Togbonon.
De même, il ajoute que dans le dossier ICC-Services , « les victimes ont été abusées par la présence constante et permanente de certaines autorités aux cotés des accusés ». En agissant ainsi, explique le procureur spécial, elles ont contribué à la commission des infractions reprochées aux promoteurs de ICC-Services.

Ainsi le parquet spécial a décidé de porter ces faits à l’appréciation de la juridiction compétente.
Akpédjé AYOSSO