Le samedi 16 février 2019 à Bobo-Dioulasso, Kadré Désiré Ouédraogo (KDO) a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2020. Il a donné cette information au cours d’une assemblée générale tenue avec ses militants dans la région des Hauts-Bassins, qui se sont fortement mobilisés. A travers cette candidature, KDO dit vouloir s’engager à construire un Burkina Faso de paix et d’entente.
La maison de la culture Monseigneur Anselme Titiama Sanon a refusé du monde dans la matinée du samedi 16 février 2019. Hommes, femmes, jeunes, vieux et enfants, tous se sont mobilisés pour apporter leur soutien à celui-là qu’ils estiment être « le sauveur du Burkina Faso ».
A l’unanimité, ces militants sont convaincus que leur candidat, Kadré Désiré Ouédraogo, pourra conduire le pays vers un lendemain meilleur. C’est fort de cela qu’un vaste mouvement est né dans tous les quatre coins du pays, dénommé « Mouvement pour la candidature et l’élection de son excellence monsieur Kadré Désiré Ouédraogo (MKDO-2020) », afin de susciter et promouvoir sa candidature à l’élection présidentielle de 2020.
Au cours de cette rencontre, les adeptes de KDO ont souligné des manquements au niveau de la gestion du pouvoir par les dirigeants de la majorité politique qui gouvernent le pays depuis 2015. Selon eux, leur gestion est en deçà des attentes des Burkinabè. « Aujourd’hui, une grande partie de la population nourrit même le sentiment du regret, traduisant ainsi sa très grande désolation. Aussi, force est de constater que la fracture sociale entretenue ne permet pas un développement harmonieux de notre pays », a indiqué Aboubakar Yahya Diallo, porte-parole des militants.
- La maison de la culture de Bobo a refusé du monde
Il a énuméré certains maux qui entravent le développement de notre pays notamment, l’insécurité croissante, l’incivisme galopant à tous les niveaux de l’État, une morosité économique, le manque de cohésion sociale, de justice et la défiance vis-à-vis de l’État, etc.
C’est au regard de cette « triste réalité » et soucieux de l’avenir radieux du Burkina Faso, que ces militants ont décidé de mener des réflexions visant à proposer une alternative pour une meilleure gouvernance au Burkina Faso. Ils affirment que « pour un Burkina Faso post-insurrectionnel, le développement doit être notre leitmotiv ». Pour ce faire, le peuple burkinabè a besoin d’une politique qui promet entre autres la paix, la justice sociale, le rassemblement, l’emploi, d’une politique où la voix du Burkina compte dans le concert des nations. « Et l’homme qu’il faut, capable de dessiner le développement du Burkina Faso sur une projection de plusieurs décennies est Kadré Désiré Ouédraogo. Il détient le meilleur profile pour conduire le Burkina Faso vers le développement », a dit Aboubakar Yahya Diallo.
Kadré Désiré Ouédraogo annonce sa candidature pour l’élection présidentielle de 2020
Suite à l’appel des militants, Kadré Désiré Ouédraogo accepte ainsi de se présenter à l’élection présidentielle de 2020. Présent à cette assemblée générale, il a affirmé être prêt pour être candidat. Selon lui, lorsqu’on parle de l’avenir de notre pays, cette question est tellement importante qu’elle transcende le cadre partisan. C’est pourquoi, il pense que c’est un devoir pour chaque citoyen, de mettre ses principes et ses valeurs au service de notre pays. D’où sa candidature à l’élection présidentielle prochaine.
« Pour l’élection présidentielle, on n’est jamais seul. On est accompagné par une volonté, par un ensemble d’hommes et de femmes, de vieux et de jeunes qui pensent et qui ont un projet pour notre pays. Nous avons des idées, des principes et des valeurs. C’est pourquoi, nous avons exposé à nos frères et sœurs ce que nous pensons, ce que nous devons faire à cet instant précis de l’histoire de notre pays. Il est temps que tous les Burkinabè, chacun à son niveau, apportent au Burkina Faso ses talents, ses connaissances et son expérience. Ils doivent agir pour le bien commun et pour l’intérêt suprême de la nation. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté d’être prêt à être le candidat de tous ceux qui partagent ces idées, qu’ils soient des hommes, des femmes, des associations, des partis politiques ; ils sont les bienvenus s’ils partagent nos principes. J’ai la conviction que beaucoup d’hommes partagent ces idées. C’est pourquoi, je me suis fait le devoir de dire oui. Je suis prêt à défendre ces idées à l’élection présidentielle de 2020 », a-t-il laissé entendre.
- Kadré Désiré Ouédraogo
Selon lui, le pays traverse une situation politique, économique et sociale difficile. « Tous les fléaux qui minent notre société, doivent être revus et corrigés », a dit KDO.
Il s’engage ainsi à travailler pour le développement du pays, à construire un Burkina Faso de paix et d’entente. « Le pays est dans une situation inacceptable. Ce n’est pas le moment de baisser les bras. C’est le moment de se mettre debout, de travailler pour que nous puissions traverser cette situation difficile. Et chaque Burkinabè à sa contribution. Nous avons des options différentes, mais nous devons dans notre diversité savoir que s’il y’a quelque chose qui nous dépasse tous, c’est notre pays le Burkina Faso et que nous devons le servir avec foi, sincérité, honnêteté. Nous devons avoir cet engagement à cœur », a indiqué Mr Ouédraogo.
Et comme cette candidature n’est pas appréciée par tous les ténors du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) (parti dont KDO est issu et qui a déjà un président), Kadré Désiré Ouédraogo a affirmé que cette candidature n’est pas dans le cadre partisan. Il a souligné que l’élection présidentielle est un engagement entre un homme et son peuple. C’est pour cela qu’il dit privilégier les idées plutôt que le « jeu d’appareil » qui est normal dans tous les partis politiques. « Vous ne pouvez pas obtenir que tout le monde pense la même chose. Si vous être convaincu d’une chose, vous le faites et vous demandez aux autres de vous accompagner. S’ils vous accompagnent tant mieux, s’ils refusent de vous accompagner tant mieux aussi », a martelé ce dernier.
Salia Sanou, ancien maire de la commune de Bobo-Dioulasso, quant à lui, a exprimé ses sentiments de joie et de satisfaction face à la candidature de KDO qu’il a pendant longtemps prônée. Il dit être convaincu qu’il est la vision d’une jeunesse pour un Burkina nouveau. « C’est un homme neutre qui est très attaché à l’intérêt général de son pays. Il est celui qui pourra restaurer la sécurité et la réconciliation nationale, les conditions nécessaires pour amorcer de véritables politiques de développement en faveur des Burkinabè », a-t-il souligné.
- Salia Sanou
Les militants présents à cette cérémonie se sont engagés « à travailler sans relâche pour assurer une victoire éclatante à Kadré Désiré Ouédraogo en 2020 ».
Romuald Dofini
Lefaso.net