Après le chef de l’Etat, c’est le tour du ministre de l’économie et des finances de se prêter aux questions des journalistes de RFI. Romuald Wadagni à travers une interview de RFI s’est prononcé sur la situation des réserves de change localisées au trésor français. « Il est connu de tous qu’une partie des réserves de change de la zone UEMOA est déposée auprès du Trésor français pour garantir la convertibilité de notre devise », a rappelé le ministre de l’économie et des finances. Romuald Wadagni a clarifié les propos du président Patrice Talon en mettant l’accent sur la question du consensus autour de la réforme.
« Ce que le chef de l’État a dit, c’est que si cette réforme, qui est aujourd’hui souhaitée de tous et sur laquelle on est d’accord pour avancer, arrivait à terme, elle permettrait à la Banque centrale de placer ses réserves partout, auprès d’institutions financières, que ce soit en Europe, en Asie ou aux États-Unis », a-t-il expliqué. Pour Romuald Wadagni, « Il s’agit donc, à terme, de la prise en main de la gestion de l’intégralité des réserves de change de la zone par la BCEAO. Tout le monde est d’accord sur ces réformes et aujourd’hui les réflexions sont en cours », a-t-il affirmé.
Selon le président de la conférence des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), « Le président de la République a été clair en disant qu’il y a un aspect technique à la question et il y a aussi une question psychologique ».
« Aujourd’hui, le sujet de la gestion de la réserve de change par une partie tierce pose des questions de perception et il s’agit justement de travailler sur ces questions de perception », a indiqué l’argentier national.
Romuald Wadagni précise qu’ « Il s’agit d’une réforme sur laquelle les parties travaillent ensemble – plusieurs pays y travaillent – et sur laquelle les réflexions sont en cours ».
Le ministre disculpe ainsi tout amalgame au sujet des propos du chef de l’Etat en clarifiant la situation qui jusque-là semble encore floue.
G.A.