Six ambassadeurs ont présenté, mardi 26 novembre à la présidence de la République, les lettres de créance par lesquelles leurs pays respectifs les accréditent au Bénin. Il s’agit des ambassadeurs…

Présidence de la République: Six nouveaux ambassadeurs accrédités au Bénin

Présidence de la République: Six nouveaux ambassadeurs accrédités au Bénin

Six ambassadeurs ont présenté, mardi 26 novembre à la présidence de la République, les lettres de créance par lesquelles leurs pays respectifs les accréditent au Bénin. Il s’agit des ambassadeurs des Pays-Bas, d’Espagne, du Royaume d’Arabie Saoudite, du Burundi, de l’Inde et de la Confédération Suisse.

Catharina Geertuida Maria Tjoelker-Kleve est le nouvel ambassadeur du Royaume des Pays-Bas près le Bénin avec résidence à Cotonou. Mardi 26 novembre, c’est elle qui a ouvert le bal de la cérémonie de remise de lettres de créance au président Patrice Talon. Geste fort simple, mais hautement important et symbolique, empreint de solennité qui consacre sa prise de fonction au Bénin en qualité d’ambassadeur de son pays. Cette mère de deux enfants née le 14 décembre 1956 est titulaire d’un Master-Ingénieur en sociologie rurale et développement. Sa mission à Cotonou sera l’occasion pour elle de renforcer les relations entre son pays et le Bénin. Plus de 35 ans de collaboration que Catharina Geertuida Maria Tjoelker-Kleve compte dynamiser en mettant un point d’honneur aux droits des femmes et des jeunes qui sont au cœur du programme de coopération du Royaume des Pays-Bas avec le Bénin. Son action s’accentuera, confie-t-elle, sur des domaines comme l’eau, la sécurité alimentaire, la santé de la reproduction et les droits sexuels… « Nous avons aussi échangé sur la collaboration qui nous unit, les défis qui se trouvent sur notre chemin pour assurer un développement et obtenir des résultats », a laissé entendre le nouvel ambassadeur des Pays-Bas à sa sortie d’audience.

Une coopération plus intense avec l’Arabie saoudite

Le Royaume d’Arabie saoudite a dépêché à Cotonou en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, Adnan Bin Mahmoud Bin Mohammed Bostaji. En présentant ses lettres de créance au président de la République, le diplomate en a profité pour lui faire part de la considération du roi d’Arabie saoudite, ainsi que «ses souhaits de bonheur ». L’audience de ce mardi lui a donné l’occasion de se convaincre de la volonté du chef de l’Etat béninois de voir les deux pays entretenir une coopération plus intense. Adnan Bin Mahmoud Bin Mohammed Bostaji dit être envoyé pour trouver les voies et moyens pour le renforcement de cette coopération. « Ces derniers temps, nos relations se sont renforcées davantage avec beaucoup d’accords qui ont été signés et beaucoup de mémorandums, de même que des visites au haut niveau et des visites commerciales qui témoignent de la vivacité des relations entre nos deux pays », a déclaré le nouvel ambassadeur à la fin de l’audience. Le plus important déjà, selon lui, c’est la volonté affichée des deux gouvernements de lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes. Sur ce point, le soutien constant du Bénin et sa position affichée relative au bombardement d’installations pétrolières en Arabie saoudite ont retenu l’attention de Riyad.
Père de cinq enfants, Adnan Bin Mahmoud Bin Mohammed Bostaji est un fin connaisseur de la diplomatie pour avoir servi dans différentes représentations et auprès de nombreux organismes internationaux. Avant Cotonou, ce titulaire d’une Licence en sociologie et d’un diplôme supérieur d’études diplomatiques qui a fait son entrée au ministère des Affaires étrangères de son pays en avril 1980 était chef de mission adjoint à l’ambassade saoudienne à Berlin.
L’Espagne veut aussi, de son côté, accompagner le Bénin dans son projet de modernisation et de renforcement du développement. « Le roi d’Espagne m’envoie ici en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire avec un but très clair, celui de renforcer les relations bilatérales entre le Bénin et l’Espagne », a déclaré à la presse, Marcelino Cabanas Ansorena. « Le président Patrice Talon s’est montré très ouvert aux possibilités d’implantation des entreprises espagnoles surtout dans les domaines dans lesquels nous avons de l’expérience pour offrir une valeur ajoutée comme la construction, l’agriculture, les énergies renouvelables », a-t-il poursuivi. L’autre intérêt pour l’Espagne dans sa coopération avec le Bénin, dévoile-t-il, c’est que plus de cinq cent mille étudiants dans les universités béninoises apprennent la langue espagnole. Une aubaine, pense le diplomate qui y voit un intérêt à préserver. Avec le chef de l’Etat, il a été également question de la coopération bilatérale avec la présence d’une forte communauté espagnole au Bénin, notamment les religieuses qui interviennent dans plusieurs domaines.
Pour ce qui est du profil de Marcelino Cabanas Ansorena, nommé depuis novembre 2017, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume d’Espagne près la République fédérale du Nigeria avec juridiction sur le Bénin, on retiendra qu’il est titulaire d’une Licence en économie et commerce et a embrassé la carrière diplomatique en 1987. Depuis lors, il a assumé de nombreuses fonctions en Bolivie, en Norvège, en Hongrie, au Maroc, au Cameroun, en Centrafrique… Il a eu également l’opportunité de faire ses preuves au niveau de l’Union européenne et aux Nations Unies.

Coopération sud-sud

Le président burundais voue une admiration particulière au chef de l’Etat béninois. En dépêchant Emmanuel Mpfayokurera à Cotonou en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire avec résidence à Abuja, il a voulu non seulement illustrer l’estime qu’il a pour le dirigeant béninois, mais aussi et surtout introduire dans les rapports entre les deux pays, des liens plus étroits, et réciproquement bénéfiques.
Aujourd’hui havre de paix qui aspire à effacer des souvenirs, les douloureux évènements de 1995, selon son ambassadeur, le Burundi tend la main à ses frères du Sud pour une coopération plus intense. Dans cette quête de nouvelles amitiés, Cotonou n’a pas été oublié. Bien au contraire, le Bénin est vu par Emmanuel Mpfayokurera comme une opportunité sur laquelle mise le Burundi relativement à ses nouvelles ambitions. C’est cette mission que le président Pierre Nkurunziza a bien voulu confier au nouvel ambassadeur dont les fonctions antérieures d’enseignant, d’administrateur chargé de programme, de député, de conseiller à la présidence permettront à coup sûr de combler les attentes placées en lui.
Abhay Thakur né le 1er septembre 1969, titulaire d’un Master en technologie (ingénierie industrielle) est le nouvel ambassadeur de la République d’Inde près le Bénin avec résidence à Abuja. Marié et père de deux enfants, il a occupé de nombreuses fonctions avant sa nomination et s’assigne pour mission de donner un coup d’accélérateur aux relations surtout économiques entre son pays et le Bénin. « Depuis la visite du président indien à
Cotonou, les relations entre les deux pays ont pris un nouvel envol dans différents secteurs comme l’économie, le renforcement des capacités. De nombreux accords ont été signés et un cadre existe pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Nous avons également une importante communauté indienne résidant au Bénin et qui contribue au secteur économique. Nous avons vu dans quelle mesure ces entreprises indiennes peuvent apporter leurs contributions à la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement et nous envisageons mettre sur pied une commission mixte pour qu’il y ait une gestion continuelle des nombreux projets que nous envisageons d’aider le Bénin à réaliser ». C’est là, l’essentiel de la déclaration faite par le nouvel ambassadeur, une fois ses lettres de créance remises au président de la République.

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Philipp Stalder, nouvel ambassadeur de la Suisse

Le dernier ambassadeur qui s’est prêté à ce même exercice, mardi 26 novembre, c’est Philipp Stalder. C’est à ce polyglotte bon teint, né le 29 janvier 1969 que revient désormais la charge de représenter la Suisse près le Bénin. Il a résidence à Accra et est diplômé d’histoire, de droit constitutionnel et de sciences politiques. Sa carrière diplomatique a débuté en 1999. Avant de devenir ambassadeur, Philipp Stalder a fait ses preuves dans le temps en voyant son niveau de responsabilité s’élever dans la sphère diplomatique de son pays. C’est donc pour ainsi dire, un fin connaisseur des relations diplomatiques qui prend désormais la tête de la représentation diplomatique de son pays près le Bénin. Il se réjouit déjà des bons rapports entre Cotonou et Berne, mais veut inscrire l’éducation, la gouvernance et la décentralisation au cœur de son action. «J’ai rassuré le président que je vais changer l’image de l’Afrique auprès de la Suisse pour que les citoyens apprennent un peu plus du Bénin et voient le Bénin et l’Afrique comme une région d’avenir », a déclaré le nouvel ambassadeur, une fois ses lettres de créance remises au président Patrice Talon.