Dans le cadre de la campagne ‘’16 jours d’activisme contre les VBG’’ (Violences basées sur le genre) de l’ambassade des Etats-Unis au Bénin, la responsable du Centre de Soins One Stop (Centre intégré de prise en charge des victimes de violence basées sur le genre) de Parakou, Pélagie Houndodjadé a animé dans l’après-midi de ce lundi 02 décembre 2019, une conférence de presse au siège de l’ambassade à Cotonou.
Suivant les explications de la responsable du Centre de Soins One Stop de Parakou, les violences basées sur le genre incluent les pratiques telles que les mariages précoces et forcés, le harcèlement et la violence verbale, les violences physique, sexuelle, économique ou psychologique. Outre les femmes considérées comme seules victimes des VBG, elle renseigne que les hommes au foyer en sont également victimes. Courant l’année 2019, Pélagie Houndodjadé renseigne que 246 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés dans le centre qu’elle dirige. Sur ce nombre, 25 hommes se sont plaints des violences qu’ils subissent de la part de leurs conjointes. 103 cas de viol sur mineur ont été enregistrés contre 62 cas de violence physique dont 05 cas de moins de 18 ans.
Selon la responsable du Centre de Soins One Stop de Parakou, la plupart des femmes qui subissent les violences basées sur le genre sont celles qui n’exercent aucune activité génératrice de revenu. Il en est de même des hommes qui vivent des revenus de leurs épouses.
Selon les statistiques, près de 70% de femmes au Bénin sont touchées une fois dans leur vie par les VBG.
Dans le cadre du projet EMPOWR II de l’USAID, l’ambassade des Etats-Unis au Bénin a soutenu le gouvernement béninois à travers la création de Centres de soins One Stop. Ainsi, de 2014 à 2015, trois centres ont été créés dans les villes de Cotonou, Abomey et Parakou. Ils visent à renforcer les capacités des organisations nationales et locales à fournir plus d’assistance d’urgence aux personnes victimes des VBG. Les soins offerts intègrent les services médicaux, psychosociaux et juridiques. Au terme du projet en 2017, près de 4000 cas ont été enregistrés, et 500 personnes, notamment des infirmiers, des médecins, professeurs de droit ont été formés.
Les activités de la campagne ‘’16 jours d’activisme contre les VBG’’ démarrées le 25 novembre dernier, s’achèvent le 11 décembre prochain.
F. Aubin AHEHEHINNOU