Du jeudi 27 au vendredi 28 février dernier, les acteurs du Programme Approche communale pour le marché agricole au Bénin-phase 2 (Acma 2) ont tenu dans la ville de Dassa-Zoumè une session pour évaluer les actions menées et amender le Plan de travail de l’année 2020.
Constant Dangbégnon, chef du programme Acma 2, et son équipe ont présenté lors de cette session de Dassa, les derniers résultats obtenus par Acma2 pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales dans 28 communes des départements de l’Ouémé, du Plateau, du Zou et des Collines. Ce programme est financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin. Il est mis en œuvre par un consortium dirigé par le Centre international pour le développement des engrais (Ifdc). Ce consortium est composé d’Ifdc, de Care international Bénin/Togo et de l’Institut royal des tropiques (Kit) des Pays-Bas. Pour assurer son fonctionnement, Acma 2 dispose de deux comités. Le comité de pilotage qui est restreint aux membres du consortium et à l’ambassade des Pays-Bas près le Bénin. Puis, le comité de suivi qui est élargi aux principaux partenaires locaux et nationaux.
Appui à la chaîne alimentaire
Les actions du projet Acma2 sont axées essentiellement sur les chaînes de valeurs des produits (accès aux intrants et innovations, accès au financement, commercialisation et professionnalisation) et des dynamiques multi-acteurs prenant en compte des ressources et potentialités disponibles au sein des communes.
Au cours des échanges, Constant Dangbégnon a rendu compte, entre autres, de l’appui-conseil que son équipe a apporté aux acteurs de la chaîne alimentaire au lendemain de la fermeture des frontières nigérianes. Une période très douloureuse pour beaucoup de filières surtout de la chaîne alimentaire. Il précise que face à cette crise qui a surpris tout le monde, le programme Acma a tenu des séances de travail avec des acteurs dans plusieurs localités pour rapidement trouver des stratégies d’écoulement des produits qui sont surtout des denrées sensibles et périssables.
Descente dans trois localités
La deuxième partie de la rencontre de Dassa a été faite de visites de terrain. Le comité de suivi était à Savalou sur le parc à Gari construit par le Programme. Après Savalou, le cap a été mis sur le village Magoumi dans la commune de Glazoué pour visiter le magasin de stockage et de commercialisation de soja. A Dassa, l’équipe du programme était sur le périmètre irrigué pour la production du piment.
Les membres du comité de suivi se sont rendus dans ces localités pour mieux apprécier ce qui est fait et échanger avec les acteurs sur le terrain.
A Savalou, Acma 2 a construit un magasin de 500 tonnes pour le stockage de gari, un bloc administratif (salle de réunion meublée, toilettes sanitaires, bureau équipé du mobilier et du matériel informatique) pour la gestion du marché ; deux hangars pour la vente du gari en gros et détail; un parking pour le stationnement des engins du personnel administratif et un domaine entièrement clôturé et muni d’une guérite pour la sécurité du site avec des lampadaires solaires.
A Magoumi dans la commune de Glazoué, il a été implanté une infrastructure marchande composée d’un magasin de 100 tonnes pour le stockage de soja, un bloc administratif (Salle de réunion meublée, Bureau équipé de mobilier et matériel informatique) pour la gestion du centre, avec une clôture munie de guérite, un système d’éclairage solaire de la cour et des bâtiments plus des équipements (vanneuses, batteuses, balances tricycles etc…) pour le fonctionnement.
A Itaguy, le comité a pu visiter le site d’aménagement hydro-agricole qui s’étend sur 19 hectares dans l’arrondissement de Kèrè, commune de Dassa, avec les commodités de fonctionnement composées de trois forages équipés de pompes solaires. Il y a aussi cinq supports tanks de capacité 20 m3 chacun installés dans un bloc délimité par des bornes et des allées de circulation, un système de canalisation avec des points de puisage étendus sur environ 19 hectares; un bâtiment administratif avec parking. Une aire de séchage du piment de 343,71m2 subdivisée en 6 compartiments ; un magasin de 200 tonnes pour le stockage du piment sec, des équipements (balance, arrosoirs, tuyaux flexibles avec pomme d’arrosoir, des panneaux d’identification) y sont également disponibles.
Au cours des échanges avec les bénéficiaires, la délégation a eu à comprendre les modes de gestion de ces joyaux mis à leur disposition.