La 3e édition de la conférence de sécurité intérieure s’est tenue, ce jeudi 5 mars à Cotonou. Cette rencontre qui a rassemblé les acteurs de la sécurité et les responsables à divers niveaux de décision a permis de jeter les idées pour prévenir les menaces.
« Le renseignement territorial et la prévention de l’extrémisme violent ». C’est autour de ce thème que hauts gradés de l’armée, maires, préfets, députés, têtes couronnées, cadres à divers niveaux et partenaires techniques et financiers ont échangé pour peaufiner les stratégies afin de prévenir l’extrémisme violent.
En instituant cette conférence, depuis trois ans, le gouvernement veut répondre à son engagement d’assurer la sécurité de tous les Béninois comme prévu dans son plan d’action. Ouorou Baro Mora, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, président du comité préparatoire, s’en félicite en ce sens qu’elle permet de renforcer la collaboration entre les acteurs qui ont l’obligation d’échanger les informations pour une sécurité intérieure dynamique. « C’est un cadre de dialogue et d’échanges entre tous les acteurs impliqués dans la sécurité publique », précise-t-il.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui a procédé à l’ouverture officielle des travaux va préciser qu’il s’agit d’une tribune de partage et d’appropriation de la politique sécuritaire du gouvernement. «Mieux, elle représente un creuset de mobilisation des responsables des forces de sécurité publique autour des autorités politico-administratives que sont les préfets, les maires, les élus locaux et tous les autres acteurs afin de mener des réflexions stratégiques sur les menaces sécuritaires et préconiser des solutions appropriées de prévention et de riposte », indique le ministre Sacca Lafia. Ce qui l’amène à dire que la sécurité doit cesser d’être considérée comme l’affaire exclusive de la puissance publique puisqu’elle implique désormais les acteurs civils et professionnels de sécurité autour des thématiques d’intérêt commun. A en croire le ministre de l’Intérieur, le thème choisi pour cette 3e édition est évocateur à plus d’un titre. Il fait savoir que le renseignement est d’abord le pilier de la coproduction de la sécurité et traduit les choix stratégiques de coordination d’informations aux fins de produire la sécurité. « Ensuite et surtout, le renseignement met en exergue le rôle très déterminant des populations dans la prévention de l’insécurité en général et de l’extrémisme violent en particulier », ajoute le ministre Sacca Lafia. Pour lui, le rôle des acteurs doit être désormais d’éduquer, de former les populations pour que celles-ci signalent systématiquement et confidentiellement toute personne suspecte, source d’insécurité.
Cette conférence, comme les précédentes, va déboucher sur des recommandations à impact positif sur le système sécuritaire. A cet effet, deux panels sont prévus dont le premier porte sur « Le renseignement territorial: pilier de la coproduction de la sécurité» et le second sur « La prévention de l’extrémisme violent par le renseignement ».