Le Parti du renouveau démocratique (Prd), grand parti devant l’histoire, mis sur les fonts baptismaux en 1990, juste après la Conférence nationale. A ses heures de gloire, le Prd a…

Vie des partis politiques: Quand l’Udbn et le Mpl donnent une leçon au Prd

Vie des partis politiques: Quand l’Udbn et le Mpl donnent une leçon au Prd

Le Parti du renouveau démocratique (Prd), grand parti devant l’histoire, mis sur les fonts baptismaux en 1990, juste après la Conférence nationale. A ses heures de gloire, le Prd a eu 19 députés au Parlement. C’était à la 2e Législature (1995-1999). Seule la Renaissance du Bénin, au titre des anciens partis, a battu ce record avec 26 députés à la 3e Législature (1999-2003). Avec la réforme du système partisan, à l’avènement de la Rupture, le Prd s’est conformé aux nouvelles lois. Il a refusé de se fondre dans le Bloc républicain (Br), gardant ainsi son identité, ses emblèmes. Seul problème, son président Me Adrien Houngbédji est resté le seul que le parti ait connu de 1990 à ce jour. Plusieurs fois président de l’Assemblée nationale, plusieurs fois candidat à la présidentielle, Adrien Houngbédji est le seul maître à bord au Prd, plus de 30 ans après la création du parti. Même au moment où on attendait qu’il passe la main, puisque frappé par l’âge pour être le candidat du parti à la présidentielle, rien n’y fit. A 79 ans, Adrien Houngbédji s’accroche toujours.

Dans ce climat où le président ‘’vétéran’’ d’un parti refuse de quitter les choses, à l’image de l’alternance, dont Adrien Houngbédji se fait pourtant le chantre, à la tête du pays, une lueur d’espoir vient de jeunes leaders de partis. C’est d’abord la présidente de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) Claudine Prudencio qui montre la marche à suivre. Le 19 juin 2021, la seule femme présidente de parti, depuis la création de l’Udbn en 2010, cède sa place à une autre amazone et devient la présidente d’honneur. Et quand on voit le timing (2010-2021), on a l’impression que cela respecte les 10 ans au plus d’un chef d’Etat à la tête du pays. Claudine Prudencio justifiera sa décision par la nécessité de montrer qu’une gestion démocratique est possible au sein des partis politiques.

Quelques jours après le cas Udbn, un autre président quitte la tête de son parti. Samedi 3 juillet dernier, Sabi Sira Korogoné a passé  le témoin à Expérience Tèbè, jusque-là secrétaire général et porte-parole du Mouvement pour la libération du peuple (Mpl). Ici, la nouveauté est que le parti Mpl a été créé seulement en décembre 2019. Moins de 2 ans après, son président crée la surprise en confiant les rênes du parti à un autre membre. « Il y a déjà trop de fixation sur ma modeste personne. Il faut que de façon stratégique, je puisse tirer leçon de tout cela. Je vais me retirer de la présidence du parti », a justifié Sabi Sira Korogoné.

Dans un pays où l’alternance au sommet demeure la gangrène qui mine les partis politiques, l’Udbn et le Mpl viennent montrer le chemin. Le premier interpellé est Me Adrien Houngbédji qui bat le record de longévité à la tête du Prd.

M.M