Les Chefs d’État et de Gouvernement de l’UEMOA ont levé les sanctions contre le Niger pour soulager les populations. C’est à l’issue de la session extraordinaire tenue le 24 février 2024 à Abuja (Nigéria).
Après la CEDEAO, les sanctions contre le Niger ont été réexaminées par l’UEMOA. Les sanctions prises le 30 juillet 2023 ont été levées avec effet immédiat. Il s’agit de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Niger et les pays de l’UEMOA ; l’interdiction de survol de l’espace aérien de l’UEMOA à tout aéronef commercial à destination ou en provenance du Niger ; la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger, y compris celles portant sur les biens et services et l’électricité. Sont aussi levées les sanctions relatives au gel des avoirs du Niger à la BCEAO ; le gel des avoirs de l’Etat du Niger ainsi que des entreprises publiques et parapubliques du pays logés dans les banques commerciales des Etats membres de l’UEMOA ; la suspension des opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les autres pays de l’UEMOA ; la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur du Niger par les institutions de financement de l’UEMOA, particulièrement la BOAD. A cela s’ajoutent les sanctions portant interdiction de voyager pour les représentants du gouvernement et les membres de leurs familles et l’interdiction de séjour dans l’espace UEMOA pour les représentants du gouvernement et les membres de leurs familles.
Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont réitéré leur exigence pour la libération immédiate du président Mohamed Bazoum ainsi que des membres de sa famille et le retour rapide à un ordre constitutionnel normal.
La Conférence a aussi échangé sur les implications de l’alliance des États du Sahel entre le Burkina-Faso, le Mali et le Niger sur le processus d’intégration régionale.
A.A.A.