L’information a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Des cas de choléra auraient été enregistrés au Bénin. De quoi dresser les cheveux sur la tête de bien de personnes quand on sait que le choléra reste une urgence sanitaire qui en appelle à une veille permanente.
Laquelle consiste à faire de l’Information, éducation et communication (Iec) afin que la population comprenne le danger qu’elle encourt. Seulement, depuis cette alerte sur les réseaux sociaux, aucune déclaration officielle de la part des autorités sanitaires pour la confirmer ou l’infirmer. Pendant ce temps, les témoignages persistent et créent la psychose dans le rang des populations. « J’ai mon beau-frère qui a perdu son enfant il y a une semaine à cause du choléra. Elle avait moins de deux ans. Elle a commencé par faire une diarrhée sévère tout d’un coup. Quand on l’a conduite à l’hôpital, il y avait de l’affluence. Des personnes présentant les mêmes symptômes.
Avant que n’arrive notre tour, elle avait déjà trépassé », relate une source proche de la famille de la défunte. Jointe au téléphone, une source proche du ministère de la santé n’a ni démenti ni authentifié l’information. Par ailleurs au sein des acteurs du secteur sanitaire, les sons se contredisent. « Il n’y a pas d’épidémie de choléra au Bénin actuellement.
Il y a juste une fréquence un peu plus élevée de diarrhée dans certaines zones », confie Dr Elisée Kinkpé. Une affirmation qui reçoit un contre-pied auprès d’un autre médecin. Citation : « Oui le choléra, on a eu quelques cas », confie-t-il. Ce qui entretient davantage le flou autour du sujet. Un flou qui, en réalité, n’a pas sa raison d’être si les voix officielles s’étaient déjà faites entendre dès les premières heures.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
Matin libre