Dans un entretien accordé à la presse, le bâtonnier Jacques Migan a rassuré de la possibilité des partis de l’opposition, les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) notamment, de la possibilité pour elles, d’avoir un candidat pour la présidentielle de 2021. A la date de ce jour, c’est un parti qui a 07 maires, et qui peut parrainer quelqu’un, a confié l’avocat.
Il a par ailleurs rassuré que les FCBE peuvent également avoir des parrains des députés de la mouvance présidentielle. Ces députés selon lui, sont des députés du peuple, ils sont les représentants de la nation. « Ils ne sont pas la propriété de leurs partis politiques », et en tant que représentant de la nation, ils sont libres de parrainer le candidat de leur choix, a-t-il expliqué. Pour l’homme de droit, la polémique selon laquelle un candidat qui n’est pas de la mouvance ne peut compétir pour les élections présidentielles de 2021 n’a pas sa raison d’être. Il suffit tout simplement de rencontrer les députés », a-t-il rassuré.
Selon le bâtonnier, même si la consigne doit provenir des responsables des partis Bloc Républicain (BR) et Union Progressiste (UP), le député en tant qu’élu du peuple est libre de son choix. « Les représentants de la nation, les élus de la nation ne sont pas les élus de leurs partis, ils sont les élus de la nation. Un député est un député de la nation, un maire est un maire de la nation », a insisté Jacques Migan.
Pour lui, il faudra que les candidats aient un programme ou un projet de société bien déterminé et bien défini qu’ils présenteront à ceux là qui pourraient éventuellement les parrainer. « Il ne faudrait pas dramatiser les choses, tout est ouvert », a précisé Jacques Migan soulignant qu’en tant que candidat, si l’on remplit les conditions prévues par l’article 44 de la constitution, et les articles 132, et 138 du Code électoral, de même que les conditions sur la nationalité, l’état de santé, la dignité etc, la question du parrainage ne pose aucun problème. « C’est possible pour quelqu’un qui n’est pas de la mouvance d’obtenir le parrainage des élus de mouvance », a-t-il rassuré.
Jacques Migan a par ailleurs précisé que « le parrainage ne suppose pas que l’on serait appeler à battre campagne pour celui que l’on parraine ». « Parrainer, entre dans les prérogatives régaliennes de représentants de la nation, je peux par exemple être de la mouvance et parrainer quelqu’un à partir de son projet de société qui me conviendrait s’il se confirme que le parti n’a pas de directives, soutenir ou ne pas soutenir », a-t-il expliqué.
A l’en croire, le parrainage est un contrat entre le candidat et son parrain, et ce n’est pas quelque chose qu’il faut divulguer. Ce que l’on recherche après tout, c’est que le représentant du peuple qui constitue le député, ou le maire au niveau de la commune puisse apporter si leur caution, leur soutien, qui ne va pas au-delà de soutien de parrainage.
F. A. A.