Le directeur exécutif de l’espace Tchif, Adrien Guillot, a animé, ce mercredi 25 octobre, une conférence de presse à Cotonou. Il était entouré de quelques partenaires venus appuyer les actions prévues dans le cadre de la relance des activités de ce centre dédié à la culture.
En théâtre, la fable politique “Le chroniqueur du PR”, les 3 et 10 novembre prochains; le conte panafricaniste “Sossoumasédé” le 17 novembre à 20 h; “la parole de Fâ et les tambours qui font ça” le 24 novembre à 20 h. Voilà les spectacles qui sont concoctés tels que les a dévoilés Adrien Guillot, directeur exécutif de l’espace Tchif, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a co-animée, ce mercredi 25 octobre, avec quelques réalisateurs et metteurs en scène.
Des rencontres littéraires sont prévues, notamment avec Daté Atavito Barnabé-Akayi, l’auteur de “Le chroniqueur du PR” ; Hermas Gbaguidi, metteur en scène et Kangni Alem, dramaturge togolais, le vendredi 10 novembre prochain. Tous les mercredis à 20 h, il y aura du cinéma. Dans ce registre, il sera projeté “Les chenapans”, cinéma jeunesse à l’image du théâtre utile du Mali, “Toussaint Louverture” le 16 novembre en partenariat avec l’association d’amitiés haïtiano béninoise, dans le cadre des rencontres prévues du 16 au 18 novembre ; le 22 novembre, “le voyage des oubliées” et le 29 novembre “Okuta, la pierre”.
Selon le représentant de l’association d’amitiés haïtiano-béninoise, Stephane Johnson, il s’agit d’une association très peu connue qui cherche à se faire découvrir en reconnaissance des liens multiséculaires qui lient le Bénin et Haïti, la première République qui a pu décrocher son indépendance grâce à l’outrecuidance et à la bravoure d’un digne fils du Bénin, Toussaint Louverture originaire d’Allada en l’honneur de qui des projections et bien d’autres activités sont prévues du 16 au 20 pour saluer sa mémoire.
En ce qui la concerne, Christiane Chabi Kao, réalisatrice, déclare que les films du programme cinéma jeunesse sont des courts métrages montés et tirés d’une série qui retrace les tribulations de cinq jeunes. Le partenariat qui est train d’être mis en place, indique-t-elle, est conçu pour redonner goût et des habitudes aux enfants qui ont perdu les valeurs et bons repères d’antan. Elle se rappelle avoir assisté à des projections cinématographiques et avoir joui de bien d’autres attractions qui ont utilement contribué à sa formation et à ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
Pour expliquer les motivations qui fondent cette relance des activités de l’espace culturel Tchif, Adrien Guillot évoque la nécessité et la satisfaction d’une offre culturelle de qualité qui contribue à l’éducation du public. « Il y a une attente, un désir de culture à satisfaire à Cotonou », justifie le principal animateur de la conférence de presse appuyé par Hermas Gbaguidi.
Pour le metteur en scène Hermas Gbaguidi, “Le chroniqueur du PR” est une fable politique qui donne des signaux. Elle sonne, déclare-t-il, comme un tocsin qui donne l’alarme avertissant de ce qui se passe. Hermas Gbaguidi explique qu’il est en train de dérouler actuellement une série de spectacles à travers tous les quartiers de Porto-Novo. Selon le metteur en scène, cette fable politique apporterait du grain à son moulin après la boutade de Paris. Ainsi, « Le décor est venu de la France du canapé jusqu’au reste », signifie-t-il.
Pour Sènami Kpètèhogbé, auteur réalisateur, “Le voyage des oubliées” est un long métrage qui souligne le phénomène de l’insécurité qui grandit à cause de l’intolérance. Un chef d’œuvre qui a fait le tour de l’Afrique, notamment à travers le Fespaco de Ouagadougou, un festival au Rwanda et un autre au Nigeria.