Les membres du collectif des conducteurs de taxi-moto de Parakou n’apprécient pas les nouvelles réformes que la mairie de Parakou tente de leur imposer. En témoigne leur mouvement d’humeur à la Place Bio Guerra qu’ils ont prise d’assaut, ce lundi 30 octobre, tôt dans la matinée. Ils ont déclaré toute la journée morte.
Il n’était pas facile, ce lundi 30 octobre, de prendre un taxi-moto ‘’Zémidjan’’ à Parakou. Pas un seul conducteur de moto en maillot n’a été aperçu dans la ville. Dans la matinée, tous étaient à la Place Bio Guerra. C’est pour manifester contre les réformes engagées par la mairie dans leur secteur d’activité. Par la suite, ils ont sillonné les principales artères de la ville pour exprimer leurs mécontentements contre les autorités de la municipalité. A défaut de clients, ils ont traîné derrière leurs engins de vieux ustensiles. Ils entendent maintenir le mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
« Les conducteurs de taxis motos de Parakou sont découragés par rapport aux réformes que la mairie veut leur imposer », a indiqué le président de l’Union communale des zémidjans de la ville de Parakou (Ucozep), Séidou Yacoubou Lawani. « Nous n’avons pas créé ce secteur parce qu’il le fallait. C’est le besoin qui s’est fait sentir. Au sein de notre corporation, nous sommes des démunis. Nous n’avions pas le choix. S’il y avait mieux, personne ne deviendrait conducteur de taxi moto », a-t-il insisté. « Personne n’a jamais souhaité qu’un membre de sa famille soit un zémidjan. Nous ne voulons pas de ces réformes. Il y en a parmi nous qui ont loué des motos. Que veulent-ils qu’on fasse ? Qu’ils nous laissent survivre », a poursuivi Séidou Yacoubou Lawani.
Surpris par l’attitude de ces conducteurs, le secrétaire général de la mairie, Félix M’Po Tcha, estime que leur mécontentement n’a pas sa raison d’être. Selon lui, ce n’est pas de façon unilatérale que la mairie a décidé de ces réformes, mais après des négociations avec leurs représentants. « On pensait avoir véritablement évolué sur des bases d’accords dont nous avons tous ensemble convenu », a confié le secrétaire général de la mairie. Il invite les conducteurs à adopter une autre démarche, celle de se rapprocher plutôt de l’administration municipale.
En effet, les acteurs du secteur taxi-moto de Parakou ont jusqu’au 30 novembre prochain, pour se conformer à la nouvelle réglementation. Ils doivent se faire enrôler et avoir un contrat d’agrément, une carte professionnelle, un numéro, une nouvelle tenue. Ne sera plus conducteur de taxi moto à Parakou, qui veut, ni qui peut. Mais plutôt celui qui a une pièce d’identité, une attestation de résidence, un permis catégorie A et dont la moto est immatriculée, puis a payé le droit taxi, soit des frais s’élevant à 25 000 F Cfa