Vendredi 6 juillet dernier à Natitingou, a eu lieu la commémoration en différé de la Journée internationale de lutte contre la drogue. Occasion pour les autorités politico-administratives de réitérer leur engagement à réprimer l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes.
Le Bénin a commémoré la Journée internationale de lutte contre la drogue célébrée le lundi 25 juin dernier par la communauté internationale. Les manifestations officielles tenues à Natitingou ont été l’occasion pour les autorités à divers niveaux de sensibiliser la jeunesse contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes et réitérer l’engagement de l’Etat à réprimer le trafic illicite de la drogue. « Ecoutez d’abord ! Ecoutez les enfants et les jeunes est la première étape afin de les aider à s’épanouir », tel est le thème de cette journée pour laquelle des centaines d’élèves de la cité de Nanto ont été mobilisées.
Un thème qui, selon Mora Orou Baro, directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, président du Comité interministériel de lutte contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes (Cilas), « nous engage dans ce que nous pouvons et devons faire pour assurer ensemble à nos communautés, à nos collectivités et à nos familles, notamment les enfants et les jeunes, une vie de bonne santé sans drogue ».
Bénéficiant du soutien de son collègue du département du Couffo, Christophe Mègbédji, à ses côtés auxdites manifestations, Déré Lydie Chabi Nah, préfet de l’Atacora, a noté que les groupes cibles souvent victimes de l’usage abusif des drogues sont issus des couches juvéniles. D’où l’intérêt pour l’Etat de lutter contre toute substance nocive à leur épanouissement.
« L’avenir du pays dépend à juste titre de la sauvegarde de ces couches. Il est alors indispensable de les protéger et de les préserver de la drogue, du tabagisme et de l’alcoolisme sous toutes leurs formes », admet-elle.
Instaurée depuis le 7 décembre 1987 par l’Organisation des Nations Unies, la Journée internationale de lutte contre la drogue vise essentiellement, selon Mora Orou Baro, à sensibiliser chaque année toutes les communautés sur les méfaits de la drogue, tant sur la santé, la sécurité que sur le développement socio-économique.
Soulignant que la drogue avec son corollaire de crime transnational organisé est un fléau qui mine dangereusement tous les pays, il a rappelé tous les efforts faits par le gouvernement aussi bien dans le domaine de la répression du trafic illicite de cette drogue que dans le secteur de la prévention et du traitement de la toxicomanie.
« La drogue nuit gravement à la santé. La drogue, ce n’est pas seulement le cannabis, l’héroïne, la cocaïne ou les amphétamines dont la production, la consommation et le trafic sont formellement interdits. La drogue, c’est aussi l’alcool, le tabac, la cigarette, le café, la cola qui restent encore accessibles mais dont la consommation abusive est tout aussi dangereuse que les drogues illicites, en raison de la dépendance, de la toxicomanie et des actes d’insécurité qu’ils entraînent dans notre société », a-t-il précisé à l’endroit des élèves massivement mobilisés.
Il en a appelé à la conscience de toutes les populations pour qu’elles s’abstiennent désormais de cultiver ou de faire usage de la drogue et qu’elles participent activement aux côtés des forces de sécurité au combat de démantèlement des réseaux de trafiquants.
En sa qualité de secrétaire permanent du Cilas, Bachirou Sidi Ibrahima a relevé les efforts consentis par les forces de sécurité à appréhender les différents types de drogues. D’énormes quantités de ces produits saisies témoignent, à ses dires, des dangers qu’elles constituent pour la société. Toutes choses devant nécessiter une certaine vigilance de la part des structures en charge de la lutte.