Des piques du jeune député, Guy Mitokpè aux frasques de son mentor, Candide Azannai contre des responsables de l’opposition notamment le président d’honneur de l’Union sociale libérable (Usl), Sébastien Ajavon, la tension monte. Mais en réalité, à y voir de près, le tandem Mitokpe-Azannai donne de la voix et monte les enchères pour montrer que le parti Restaurer l’Espoir n’est pas un petit morceau que des mastodontes peuvent facilement croquer avec leurs ”diktats”. Cependant, ce qui relève d’une évidence est que Restaurer l’Espoir, c’est un seul député à son compteur même si d’aucuns diront qu’en 2015, Candide Azannai positionné sur la liste Union fait la Nation, a permis à l’Alliance d’enlever 3 sièges dans la 16ème circonscription électorale. Et pourtant Sébastien Ajavon aussi n’est pas né de la dernière pluie. La présidentielle de 2016 lui a donné une étoffe d’envergure nationale. En effet, avec ses 23%, il est arrivé troisième quand bien même ce n’était pas sous la bannière Usl. Si Candide Azannai tente de bander ses muscles devant Ajavon, il n’est pas exclu que cette posture soit justifiée par les événements d’avant mars 2016. Le président de Restaurer l’Espoir, faut-il le rappeler, avait vertement critiqué et combattu la candidature du roi du poulet, Sébastien Ajavon. Il n’a pas hésité, à l’époque à traiter cette candidature de ”plan B” de l’ancien président Yayi Boni. Qu’aujourd’hui, Restaurer l’Espoir se porte vers l’Usl pour un mariage, ce serait, a priori, de l’humiliation pour le politique philosophe. En politique, il n’y a certes pas d’inimitié éternelle. Mais le cas Azannai-Ajavon semble être une exception. Avec la dernière actualité, c’est-à-dire la vidéo qui circule depuis hier sur WhatsApp, dans laquelle le président de Restaurer l’Espoir s’en est pris dans une raillerie à l’homme d’affaires, on peut se demander si quelque chose est encore possible pour une fusion Usl-Re dans la perspective des législatives d’avril 2019.
Worou BORO